The Craftmen Club - Cabaret Vauban - 29.11.2017
Date et lieu :
Cabaret Vauban, Brest – 29.11.2017
Live report :
Il faut bien une première dans toute une vie. Car c’est bien la première fois que je pointe ma tignasse dans un concert pour voir la première partie et quitter avant la tête d’affiche. Il faut parfois faire des choix et vu la densité du programme actuel, le choix était vite fait. Ce soir, malgré tout le respect que l’on doit au 30ème anniversaire des Burning Heads, je suis venu pour les pyromanes guingampais. Dont acte.
Voilà des mois que je n’avais pas foulé les escaliers du Cabaret Vauban et l’émotion est immédiatement palpable. Les enceintes crachent le premier Led Zeppelin, « Good Times, Bad Times », « Babe, I’m Gonna Leave You », « You Shook Me », … Et toujours cette boule à facette qui tourne au-dessus de la scène. Un lieu miraculeux et certainement miraculé.
Il est un peu plus de 20h30 et seuls quelques pelés sont descendus. Les Craftmen débarquent, enfourchent les instruments et lancent la sinueuse « La Route ». Le brestois sent alors l’odeur du riff et le public se densifie au fil des morceaux. Steeve au chant envoie tout ce qu’il a dans le ventre et harangue les foules : « On vient de Guingamp, vous connaissez Guingamp ? C’est l’équipe qui vous met tout le temps la pâtée ! Mais on s’en fout, on n’aime pas le foot hein ? ». Ça, c’est fait.
La setlist est une merveille d’équilibre mais, globalement, l’énergie brute et la tension caractéristique du groupe burinent la vieille salle. Le rock & roll reprend ses droits avec « I Can’t Get Around », tandis que « Gary Blood » réveille le Gun Club et les rodéos des nuits brestoises puis « Animals » flaire l’hymne générationnel à plein nez. La sueur coule à flot et, pendant qu’il triture sa gratte, Steeve se voit offrir un rince-gosier par un généreux brestois (Vauban les gars, le Vauban !). Portés par quelques nouvelles chansons en français dans le texte, (dont l’excellente « Nos Enfants Rois ») les Craftmen s’attirent, non pas les foudres, mais les louanges d’un parterre aussi généreux que le groupe lui-même. Au final, ce sont pas loin d’une cinquantaine de minutes de haute tension qui électrisent le vieux Cabaret qui en a vu passer… Cachés parfois dans l’ombre, les guingampais n’ont absolument rien à envier ceux qui font la une des grands canards rock. Absolument rien.
Jean