New Model Army - Cabaret Vauban 12.02.2010
Date et lieu :
Cabaret Vauban, Brest – 12 février 2010
Commentaires :
Une double dose d’Elvis mais pas de Presley…
Première partie gothique pour New Model Army avec Double Elvis, groupe breton. Le duo entre en scène, deux guitares dont un chanteur. Bande qui passe en fond avec basse et batterie et le duo se lance dans un échange de guitares entre métal et new wave... C'est assez étrange d'assister à un concert avec une impression de playback. L'idée est là, mais dans la réalisation, heu... Restons correct, restons-en là. NMA, today is a good day !
New Model Army fête ses 30 ans. Quelques chicots en moins et un peu plus d’une douzaine d’albums à leur actif, les anglais refoutent les pieds au Cabaret Vauban, prêts à enflammer le parquet. Toujours un peu confidentiels, hors catégorie, ces presque vétérans de l’ère post punk et rock alternatif sont pourtant gratifiés d’un parterre de fans acidus qui sont à deux doigts de mettre le Vauban au complet ce soir.
21 h 30 et des bananes, le groupe débarque, toile noire et tête de mort dans le fond, le summum du bon goût (sic), et prend place. Justin Sullivan est toujours là, cheveux long, posture alcoolisée et guitare électroacoustique à la main. Marshall Gill est toujours solide derrière sa gratte, barbe de 10 ans et crâne chauve lustré. Seul Nelson, à la basse est nouveau par rapport à la tournée de Carnival. NMA démarre pied au plancher avec une excellente « States Radio » et sa grosse montée en puissance. Le son est impeccable et ça, c’est la bonne surprise. Le concert est lancé pour pas moins de deux heures de show aux styles éclectiques. Les anglais racolent un peu partout, du côté du punk bien sûr, mais aussi de la new wave, du rock bruitiste (« One Of The Chosen » et l’excellente « High »), du métal (« Today Is A Good Day »). Sullivan et ses potes s’octroient même un interlude folk et celtique (« LA Push », « Autumn »). Passé le moment du thé, Sullivan se recolle à sa Gibson SG pour finir un set sur les chapeaux de roue. Hommage aux fans de la première heure avec « 51 st State » et « Vagabonds » toujours redoutablement populaires et efficaces. Le devant de la scène pogotte, oui Madame, comme en 40 . « Wired » et « Wobderfull Way To Go » parachèvent le travail et le groupe se retire sous un tonnerre de cris et applaudissements.
Sullivan et ses potes reviendront pour un premier rappel de plusieurs titres, puis un deuxième après que le public ait insisté lourdement, ne voulant pas déserter les planches du Cabaret. NMA aura été généreux, à l’image de Sullivan qui tente souvent d’échanger avec la salle, s’appliquant à parler en Français… et chez les « z’anglish », c’est suffisamment rare pour être signalé. Bref, tout le monde est bien content d’être là, autant les quarantenaires, que les métalleux, les gothiques, les mecs bourrés, les midinettes (quoique peu nombreuses)… et ma pomme.
En sortant du resto, je croise Sullivan, clope au bec dans la rue. Le temps de lui serrer la louche en lui disant « Thank you for tonight, that was a great gig ». Il hoche la tête, fais un geste sympa et fini son clope. Je me rentre jusqu’au prochain coup… peut-être dans 4 ans ?
Jean Jean Setlist sélective :
- States Radio
- Get Me Out
- Charge
- Mambo Queen Of The Sandstone City
- Peace Is Only
- Today Is A Good Day
- Disappeared
- High
- One Of The Chosen
- Autumn
- LA Push
- Whitecoasts
- 51st State
- Vagabonds
- Wired
- Wonderful Way To Go