logo

Nada Surf - Festival Polyrock - 04.10.2008

Crédit photo :

Doudou

Nada Surf au Festival Polyrock

Date et lieu :

Festival Polyrock, Salle Saint Ernel - Landerneau - 04.10.2008

Commentaires :

Très populaire dans l'hexagone et francophile jusqu'au bout des cordes, Nada Surf en pleine tournée Européenne passait par le Festival Polyrock de Landerneau (près de Brest), trois jours avant d'envahir l'Olympia. A l'affiche du festival, ce soir là, La Phaze, Hilight Tribe, Le Peuple de l'Herbe et Nada Surf.

Après le passage assez pêchu mais peu original de La Phaze, le trio New Yorkais entre en scène, accompagné de leur co-producteur Louis Lino aux claviers. Malgré une salle peu prédisposée à l'acoustique d'un concert (le son souffre de résonnances pas forcément bienvenues), l'arrivée de Nada Surf est marquée par un son assez clair et massif. La salle est maintenant comble (environ 2000 festivaliers) et l'accueil chaleureux pour des New Yorkais toujours sourire aux lèvres.

Si beaucoup connaissent Nada Surf pour l'inévitable « Popular », le trio a démontré au fil de ses trois derniers albums en date (Let Go, A Weight Is A Gift et Lucky) une véritable aptitude à composer des titres pop aux mélodies immédiates et dont la simplicité n'a d'égal que la luminosité. Pour ceux qui pouvaient donc croire à un set lisse et sans surprise, Nada Surf, après plus de 15 ans d'existence, a répondu présent sur tous les tableaux. Pendant près d'une heure et demi, les américains alternent sans faute de goût quelques unes des perles, principalement issues de leurs trois derniers disques. Pop mélodieuse et raffinée (« Inside Of Love », « See These Bones », « Concrete Bed », « What Is Your Secret »), pop hypnotique et sidérale (« Killian's Red », « Treading Water » ...) et power pop-rock (« High Speed Soul », « No QuickFix », « Happy Kid », « Whose Authority »...), tout y est pour enlever le public certes hétéroclite (ado, rastas, junkies, fans, ...) mais à priori convaincu. Sans rancune ni complexe, Nada Surf dépoussière quelques vieux titres couillus avant de faire sonner « Popular » dont ils confirment « avoir toujours autant de plaisir à le jouer ». Ca c'est bon !

Matthew Caws impressionne par la netteté et la régularité de sa voix, parfois soutenue par les choeurs de Daniel Lorca, le bassiste posé sur sa chaise (peut-être blessé à la jambe ?), clope au bec. Ira Elliot donne l'impulsion et le coup de fouet ad hoc derrière les fûts... putain d'batteur.

Le rappel du groupe confirme une setlist de goût et parfaitement maîtrisée... La brillantissime « Blonde On Blonde » introduit le rappel, toute en subtilité. Une version enflammée du single « Always Love » incendie le public qui finira par s'égosiller sur l'ultime titre, « Fuck It ». Conquis, ravi et heureux. Que demande le peuple ?

Des mecs bien ces New Yorkais...

Jean Jean

Partagez