Jean-Louis Aubert - La Carene - 06.03.2008
Crédit Photo :
Hervé LE GALL Cinquième Nuit
Jean-Louis Aubert seul sur scène à La Carène
Date et lieu :
La Carène, Brest - 06 mars 2008
Commentaires :
Chaque concert de Jean-Louis Aubert est un moment unique de musique, de partage, d'amour, de bien-être, de rires... Depuis la fin 2007, il est seul sur scène à l'occasion de sa tournée Un Tour Sur Moi-Même. A force de passer sa vie sur sa guitare, jouant et chantant sans arrêt, sur scène comme dans le tour bus, ses musiciens l'ont poussé à se faire une tournée en solo. C'est donc dans le plus simple appareil, dans une ambiance aussi chaleureuse qu'intimiste, qu'il est venu raconter ses trente années de carrière. A croire que son public le demandait car quasiment toutes ses dates sont complètes... dont ce soir. Arrivée sur scène à 20h30 passé de quelques minutes, muni d'une guitare, pieds nus et sourire aux lèvres. Les premiers titres acoustiques résonnent, les fans (pas forcément les plus jeunes) hurle le traditionnel « On t'aime Jean-Louis », qui fera écho durant toute la soirée.
La performance, tant musicale que vocale, est bluffante. Entouré de multiples instruments (piano, percussions, guitare, ...), Jean-Louis Aubert construit littéralement ses morceaux à partir de différentes pédales permettant de répéter les sons et accords. Avec une précision diabolique et une ingéniosité remarquable, il finit par prendre la dimension d'un groupe à lui seul.
Drôle, touchant, Aubert interprète la plupart de ses meilleurs titres, racontant toute sa vie, évoquant anecdotes et mémoires avec un humour décapant ! De Telephone avec « Au Coeur De La Nuit », « Dure Limite », « La Bombe Humaine » aux meilleurs titres de sa carrière solo, « Les Plages », « Temps à Nouveau », « Les Locataires » (funky !), « Le Jour Se Lève Encore », « Alter Ego », Jean-Louis maîtrise la scène avec une aisance à faire pleurer n'importe quel usurpateur de la nouvelle scène française ! Il connaît les changements de rythme à donner et la moindre émotion à faire passer au moment où il faut, et lorsqu'il chante presque a cappella, le public montre un respect sans faille par un silence de mort. Il improvise et donne l'opportunité au public de le guider dans ses choix. A la demande presque générale, il entonne « Cendrillon », dont il précise pourtant : « vous savez que je ne la joue jamais... ». Oui, mais ce soir, l'air iodé de Brest pousse le chanteur à effacer Bertignac l'espace de quelques minutes. Et le public de lui montrer sa reconnaissance par des choeurs bien présents.
Près de deux heures comme ça de concert et c'est l'heure fatidique. Jean-Louis se retire sous les hurlements et des applaudissements qui ne finissent pas. Alors d'accord, il n'en fallait pas tant pour que l'ex Telephone ne remettent le couvert. Pas moins de deux rappels, durant lesquels La Carène exulte sur des titres comme « New York Avec Toi » (monumental !) et une version soft mais pleine de « Un Autre Monde ». Comme toujours, les dernières larmes du concert couleront sur « Voilà C'est Fini »... Le temps d'un dernier au revoir, d'un dernier sourire, d'embrassades et d'applaudissements à tout péter et Jean-Louis se retire, le coeur déchiré, mais empli d'amour... comme d'hab'. Grande performance. Et n'oublie jamais, « On t'aime Jean-Louis ! ».
Jean Jean