Depeche Mode - AccorHotels Arena - 03.12.2017
Date et lieu :
AccorHotels Arena, Paris – 03 décembre 2017
Livre report :
Pour vous dire la vérité, il y a 35 ans, à l’heure des premiers méga tubes de Depeche Mode, si vous m’aviez invité gratos à un de leurs concerts, je vous aurais plutôt dit que j’avais mon cours de peinture sur huitres ou encore d’aller voir au Timor Oriental si je n’y étais pas en train de peigner la Girafe des Galapagos.
Mais aujourd’hui, j’ai payé et en plus, vous savez quoi ? j’ai adoré... Non, toi non plou, tou n’a pas chanché, toujours le même... Bref, pour résumer : hashtag, smiley qui sourit et qui ferme un oeil !
Oui, au fil du temps, j’ai découvert que ces mecs avaient une capacité à pondre des titres puissamment bien torchés, aux racines du blues, et que derrière le fréquent habillage de synthés, on trouvait de solides riffs de basses et/ou de guitares absolument imparables ! C'est d’ailleurs, sans trop de surprises, sur ces morceaux que le show décolle vraiment (« A Pain That I’m Used To », « Useless ») et emporte tout le monde avec lui. Absolument impossible de rester le cul sur son siège !
Même, votre serviteur, que la dernière personne à avoir vu sur le dancefloor était camarade de jeu de la grand-mère de Vercingétorix, n’a pu résister aux english et à leur musique du diable. Le public, tiens, parlons-en ; des fans absolus que j’ai pu voir attendre l’ouverture de la salle dès 9h du mat, sous la pluie et un bon 2 degrés glacial pour avoir une bonne place !? J'hésite entre les croire totalement cinglés ou juste... complètement givrés ! En tout cas, au soir, ils étaient toujours vivants et bien chauds les bougres !
On ne vous fera pas, dans le détail, la liste des titres proposés par les Depeche Mode mais ce qu’on pourra en retenir, c'est qu’ils ont délivré un sacré moment de bonheur dans une salle toute acquise et ultra réceptive. Le groupe a le bon goût de ne pas se contenter d’aligner les vieux tubes et de varier les plaisirs en puisant habilement dans leurs différents albums tout en mettant en valeur leurs dernières compositions comme par exemple, l’excellent « Where Is The Revolution ». Quelques petites baisses de régime peut-être quand Martin Gore prend le micro pour chanter (« Strange Love » notamment) : il souffre alors cruellement de la comparaison avec son charismatique binôme.
Dave Gahan, en effet, lui, est un sacré frontman ayant peu de concurrents crédibles à ce niveau et sa voix vous remue la petite cuillère aussi sûrement que l’émotion provoquée l’arrivée du (vrai) Père Noël au congrès annuel des nains de jardins. Les surpuissants « Question Of Time » et « Personal Jesus » viendront clôturer en apothéose une soirée d’un groupe qui vaut bien sûr infiniment plus que la caricature du groupe estampillé années 80 qu’on pouvait leur coller à leur début (et moi le premier) : Respect !
Que les futurs festivaliers 2018 du Mainsquare, de Beauregard ou des Vieilles Charrues se rassurent, ils vont voir un Depeche Mode au sommet de son art et ne le regretteront pas, foi de repenti.
Lanig
Setlist :
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