Arthur H - La Carene - 10.11.2011
Crédit photo :
© Cédric Naud
Date et lieu :
La Carène, Brest – 10 novembre 2011
Commentaires :
Nouvel album, nouvelle tournée... c'est toujours ainsi que va la vie finalement. Baba Love sonne un peu comme une nouvelle ère pour Arthur H. Nouveau son, nouveau groupe, nouvelles envies. A 45 piges au compteur et 20 belles années de carrière, Arthur a tranché : sur cette tournée il veut du son, que ça balance, que ça fouette le sang, que ça envoie bordel de Dieu. Chose promise, chose due.
En intro, un petit mot pour Maya Barsony en première partie (pour info, sa demi sœur pour les généalogistes). Fraîche et décontractée, sans complexe et accompagnée d'un multi instrumentiste, elle s'attire rapidement la sympathie du public. La variété populaire n'étant pas mon fort, je retiens principalement sa véritable aptitude à manier les mots avec malice.
Le temps de découvrir tranquillement le décor cabaret-loft du show d'Arthur, clairement intimiste et joyeusement chaleureux, et les lumières s'éteignent. La salle n'est qu'au 2/3 pleine... Où sont tous les malheureux qui, par excès de paresse ou de préjugés, vont rater un gros concert ? H est tout sourire, affûté et motivé comme jamais. Le son est aussi une nouvelle fois remarquable. Il revisite avec son groupe une bonne partie de son nouvel album redonnant un gros coup de fouet à chaque morceau. Il faut dire qu'il a de la gueule son groupe, jonglant entre rythme jazzy, funk rétro, rock et rumba. La batterie est folle (quel batteur !), la basse vrombit et la guitare groove. En visite dans le Finistère, H nous fait voyager, breton d’un jour, chinois toujours, nous plante dans le dos les cactus du far west avant la dernière nuit à New York City. Arthur est citoyen du monde, un peu perché et surtout poétique et ça nous va très bien en cette belle nuit brestoise. Remuant, charismatique et franchement cocasse, l’homme au chapeau éblouit la Carène d’un set brillant et touchant qui confirme tout le bien qu’on pensait de son dernier album et des incontournables « Est-ce Que Tu Aimes », « The Lady Of Shangai » et « Le Chercheur d’Or ». Un concert hors du temps, beau comme le grand canyon et sacrément revitalisant…. et conclu par trois rappels. Du grand art.
Jean Jean