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The Last Dinner Party - Olympia - 28.10.2024

Date et lieu :

Olympia, Paris – 28 octobre 2024

Live report :

Elles marchent sur l’eau depuis la sortie de leur premier album, Prelude To Ecstasy, les Londoniennes de The Last Dinner Party sont venues embraser la mythique salle de l’Olympia.

Katy J Pearson : vibrato magique et folk enjoué…

Nous sommes arrivés pour la première partie assurée avec talent et fraîcheur par Katy J Pearson et sa voix délicieuse. Elle est venue au complet, en groupe, pour jouer une demi-heure de patchwork de son dernier album et au moins « Tonight » de son excellent premier essai. L’occasion de se délecter de son vibrato merveilleux et de son folk enjoué. Je reste absolument persuadé que les jolis hymnes discrets du premier album auraient largement trouvé leur place ce soir (« Beautiful Soul », « Miracle ») mais, malgré tout, le public est carrément enthousiaste !

The Last Dinner Party : la jeunesse parisienne en transe !

Tiens, parlons-en du public, chaud bouillant, déchaîné… tous issus des bancs de la fac ou de Sciences Po ? Comprenez que la moyenne d’âge se trouve plus autour des 25 barreaux à peine tassés, plutôt qu’une bande de quadras houblonnés. Heureusement, nous sauvons l’honneur. Diantre ! Mais imaginez ma joie, l’humanité est sauvée : la jeunesse parisienne, cosmopolite à bloc, se pare de ses plus belles robes baroques pour accueillir dans une ferveur de folie The Last Dinner Party. On est loin de Jul. Elles entament directement sur l’intro « Prelude To Ecstasy » collée de près par « Burn Alive » et « Caesar On A TV Screen ». Le son est d’une précision diabolique et la jeune prêtresse Abigail prêche avec une voix irréprochable. Leur sex-appeal naturel est terrible, les entrelacs de voix qui offrent une harmonie des chœurs (« Beautiful Boy »…) encore renforcée par rapport à l’album. C’est saisissant. Dans ce décor, c’est un fatras de rock gothico-baroque - ou l’inverse - parfois à la limite du hard rock bien pilonné par la guitare miraculeuse d’Emily Roberts. L’intégralité de leur premier album y passe, bien entendu, avec une incursion de reprise de « Wicked Game », et quelques inédits (« Second Best » et ses chœurs puissants, « Big Dog » et son apocalypse de riffs, et la pop de « The Killer » et sa mise en scène théâtrale au possible). La sueur coule à flot dans une ambiance torride servie par la fraîcheur décomplexée des Londoniennes toujours épatées de remplir l’Olympia quelques mois à peine après La Maroquinerie. La marche était haute, le talent tout autant. C’était évident, mais tellement dingue, « Nothing Matters » parachève la grand-messe glam des Last Dinner Party, 28 boulevard des Capucines.

Jean

Retrouvez la setlist.

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