logo

Lenny Kravitz, Greta Van Fleet, Black Pumas, The Hives, ... - Rock Werchter - 04.07.2024

Crédit photo :

© Jean : Lenny Kravitz

Date et lieu :

Rock Werchter Festival – 04 juillet 2024

Live report :

Le programme du week-end est encore gargantuesque ! Le temps sera variable mais clément, mais dans tous les cas le Werchter est un lieu sacré, toujours mieux organisé chaque année, réglé comme une horloge Suisse.

Le premier groupe de la journée, pour nous, fait un four. Gaslight Anthem joue son rock rudimentaire avec un son brouillon à trois guitares, inutiles, et une présence scénique aussi grandiose qu’un score du Parti Radical de Gauche au premier tour des législatives… vous voyez le genre… ?

The Hives, nouvel assaut !

Heureusement, The Hives viennent mener l’offensive… à la Hives ! Pas de surprise, une mise en scène de longue date mais une énergie intacte. Pelle Almqvist fait le show, comme toujours, secondé par Nicholaus Arson et son bon vieux regard de tueur en série. Ce moulin à riffs vide le chargeur et tire à balles réelles : « Main Offender », « Walk Idiot Walk », « Try It Again », « Hate to Say I Told You So » jusqu’à l’assaut final « Come On » et « Tick Tick Boom ». Le son est massif, le groupe piétine le public en plein après-midi et Almqvist fait une présentation mémorable des musiciens, surtout de lui-même en autodérision, « L’humain que je préfère au monde, le chanteur-leader charismatique des Hives ! ». Il descend dans le circle pit pour achever ce live explosif.

Black Pumas, groove sexy à The Barn

Plus tard, nous avons rendez-vous avec les Black Pumas sur la scène couverte The Barn, 20 000 places. Une heure de soul contemporaine, réhaussée par un deuxième album ambitieux. Le duo fondateur Eric Burton au chant et l’excellent Adrian Quesada à la guitare sont accompagnés par des musicos de haut vol. L’ambiance groove sexy est posée et le chant de Burton, avec ou sans choriste, est irréprochable ! Les vocalises perchées sur « More Than A Love Song » sont absolument sidérantes. A ce moment, nous sommes dans la quintessence d’une musique à la fois soul, moderne et urbaine. Les Black Pumas puisent allègrement dans leurs deux albums et délivrent des pépites jusqu’au brelan final, l’enivrante et monstrueuse « Rock And Roll » avant les deux pépites « OCT 33 » et « Colors »… naturellement !

Retour sur la main stage pour le concert des très attendus Dropkick Murphys, groupe de punk biberonné à la musique traditionnelle irlandaise. L’ambiance est clairement au rendez-vous, le groupe embarque assez facilement le public qui joue le jeu à l’heure de l’apéro, 19h. Mais leur musique me laisse aussi indifférent qu'un selfie de pigeon. C’est dire…

Greta Van Fleet : explosions rock et grâce onirique…

Nous restons camper devant la main stage pour une soirée qui s’annonce merveilleuse sous le soleil du Rock Werchter… A commencer par Greta Van Fleet, le groupe du Michigan, composé de trois frères et d’un ami d’enfance à la batterie, va complètement nous mettre à genou. Pour être sincère, j’avais peur de cette filiation trop forte à Led Zeppelin et de la voix de Josh Kiszka qui peut être harassante à la longue sur album. Ici, c’est tout l’inverse ! Le chanteur a non seulement une voix en or massif, mais il fait aussi preuve d’une très rare maîtrise technique ! Greta Van Fleet pose son univers rock onirique tabassé par des solos de guitare tranchants et des moments de grâce absolue. La guitare et le chant des frères jumeaux se complètent à merveille, comme une évidence. Le sourire affiché par Josh Kiszka durant tout le concert, nous embarque aussi dans un vrai plaisir partagé avec le public de Werchter. Avant dernier morceau du set, « The Archer », 15 minutes, laisse Jake Kiszka dans un long, très long, solo de guitare parfaitement intégré dans le tableau d’ensemble… derrière lui, la scène prend littéralement feu ! Les Américains achèvent le parterre avec « Highway Tune » l’un de leurs singles originels. Le riff résonne sur la plaine de Werchter et laisse s’envoler l’assaut final, magnifique.

Lenny Kravitz : Raise vibrations à Werchter !

Pas question de bouger, nous faisons le pied de grue pour être placé comme des Pachas pour Lenny Kravitz ! Un Belge me demande fébrilement « Qu’est-ce qu’on peut attendre de Lenny Kravitz ? ». Aucune foutue idée, je ne l’ai pas vu depuis plus d’une douzaine d’années en live mais je ne suis pas inquiet.

23h, les lumières s’éteignent enfin, un premier riff de guitare résonne dans une lumière bleutée… puis Lenny lance « Are You Gonna Go My Way » d’entrée ! Le set va durer deux heures avec un son dantesque et une scénographie justement dosée ! Il n’y a qu’à voir le titre « Minister Of Rock n’ Roll », revisité avec un son groovy moderne… Lenny, coiffée de dreadlocks à l’ancienne, est dans une forme vocale exceptionnelle pour ses 60 barreaux au compteur. Et, sans surprise, les grands hits du New Yorkais y passent, enchaînant entre autres « I Belong To You », « Stillness Of Heart », « Believe », « It Ain't Over 'Til It's Over » ou encore le riff fracassant de « Always On The Run ». Même si son dernier album ne m’a pas époustouflé, les extraits sont parfaitement intégrés au live avec une ambiance scénographique spécifique à chaque titre de Blue Electric Light. Au milieu du set, Lenny, Les Paul Gibson à la main, entame une version épique de « Fear » issue de son premier album. Ça groove à mort avec les solos de cuivres au milieu ! Avec toujours Craig Ross à ses côtés et la jeune batteuse jazz Jas Kayser, entre autres, Lenny casse la barraque.

La fin dépote tout autant, avec « American Woman », « Fly Away » forcément reprise en chœurs, « Human » et une version dantesque de « Let Love Rule » durant laquelle la méga-star américaine fait le tour du public.

Putain de tête d’affiche pour la première soirée !

Jean

Partagez