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Ghinzu - Olympia - 13.06.2024

Crédit photo :

© Gwenn

Date et lieu :

Olympia, Paris – 13 juin 2024

Live report :

C’était le 31 mai 2016, Ghinzu publie sur Facebook un post qui doit ravir tout ceux qui les attendent depuis longtemps : « Recording for u #castlesessions. Sorry it takes so long. Love U. » Juste en-dessous, une photo noire et blanc avec un clavier, des amplis et un pédalier… Le groupe n’avait plus publié d’album studio depuis 2009 et son troisième opus, Mirror Mirror.

Cette année-là, Ghinzu termine sa tournée estivale puis publie à nouveau : « Thank you all for this unforgetable summer. See you soon. Going back in studio. ». Et puis plus rien, blackout total. Ghinzu disparaît des radars, pas d’album studio, pas de concert. Les Belges laissent leur public totalement orphelin.

Ce n’est que fin 2023 que le groupe annonce son retour pour une série de concerts dans le Blow 20th Anniversary Tour. C’est l’hystérie, les places s’arrachent, l’Olympia affiche complet en un clin d’œil.

13 juin 2024, 21h01, les lumières s’éteignent, les premières notes de « Blow » résonnent dans un Olympia archi bouillant. Le public, en état de manque avéré, est suspendu à chaque note. Les trois premiers titres s’enchaînent dans l’ordre respectueux du second album, « Blow », « Jet Sex » et « Cockpit Inferno ». Ce rock quasi progressif nous offre autant de belles suées qu’une libération incontrôlée de dopamine. Ghinzu n’a pas pris une ride, son énergie est intacte et la qualité démente de ses compos ne se délave pas au fil des 20 ans. « High Voltage Queen », nouvelle merveille, nous propulse dans cette ambivalence, entre moments de magie et violence assumée. Le groupe va jouer une bonne vingtaine de titres dont ce mythique Blow dans sa quasi-entièreté avec l’apothéose de « The Dragster-Wave ». A côté, les Belges jouent l’excellente « Barbe Bleue », jamais sorti sur un album, les singles « Do You Read Me » qui fracasse le public et « The End Of The World » (Stargasm se jette dans le public !), et s’extirpent une première fois sur le délire électro « Until You Faint ».

John Stargasm et son groupe reviennent pour un rappel copieux, lancé par la merveilleuse « Sweet Love » et sa longue intro piano-voix. La voix profonde de Stargasm hypnotise un Olympia bouillant, qui se calme un instant, en attendant l’enchaînement furieux « Mother Allegra » et « Mirror Mirror » qui fait convulser le public avant « The Dream Maker ». Complètement lâché, Ghinzu balance le punk sous amphétamine de « Mine » puis conclut sur un autre inédit - déjà joué sur la dernière tournée en date - « Forever », aux atours nostalgiques. Ce concert de Ghinzu est passé en un éclair avec une setlist parfaitement maîtrisée et surtout une émotion palpable, à fleur de peau.

Jean

Retrouvez la setlist.

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