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Last Train - La Carène, 02.12.2021

Crédits photo :

Boby Allin

Date et lieu :

La Carène, Brest – 02 décembre 2021

Chronique :

KO débout.

Mon cas personnel n’intéresse que ma mère, j’en ai conscience. Mais après un an et demi sans un seul concert, pas un ampli, ni une basse et encore moins un roadie qui traîne… l’odeur des grands soirs, avec ses têtes connues et ses quinquas dégarnis, ça me manquait. Je suis si sensible au final…

Mais ce 3 décembre, je peux vous le dire, le retour de cet enfoiré de Covid n’a pas émoussé l’envie d’en être. Ni moi, ni les quinqua dégarnis. Rock on !

On a un peu raté les premières parties, excités comme des mômes de revoir les copains dans le hall de La Carène. Donc, direction Last Train !

Rien que l’avant concert fleure déjà bon la rafale. Le groupe prend place, basse-batterie d’abord pour poser une rythmique de plomb ! « Disappointed » lance l’offensive. Comme d’habitude, le son est massif, d’une lourdeur démentielle… Last Train est l’un de ses rares groupes qui peut vous projeter une série de bourre-pif tout en vous caressant derrière l’oreille avec des ruptures de rythmes et des passages mélodiques juste… radieux.

Le son est incroyable, les guitares s’accordent comme deux potes (pas étonnant) avec leurs différences et leur complémentarité. Le mariage idéal quoi. La section rythmique est créative et métronomique, l’alchimie de ces quatre garçons dans le vent est infaillible. Ils maîtrisent la scène, la musique, ils ont le sens de la construction, de la composition sans oublier l’émotion. Le set est une enfilade de bonheur jusqu’au paroxysme : un nouveau morceau, "How Did You Get There" (refusé par leur ancien label !) de 20 minutes ! Une sorte de maison d’archi vertigineuse à ramifications… presque cinq morceaux en un, qui débute et s’achève au piano-voix. Entre les deux, les fatras de guitares s’abattent sur nous et les instants de grâce, arpèges à la Radiohead (oui, oui !) s’enfilent… C’est rageant, bluffant. Je jalouse, je jubile.

Et puis les garçons restent pour envoyer le rappel avec comme consécration le monstrueux « The Big Picture », le public s’en mêle, le groupe donne tout et sonne la fin d’un concert dantesque, titanesque. C’est dingue, juste dingue.

Jean

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