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By The Fire

Thurston Moore

Pistes :

  1. Hashish
  2. Cantaloupe
  3. Breath
  4. Siren
  5. Calligraphy
  6. Locomotives
  7. Dreamers Work
  8. They Believe In Love [When They Look At You]
  9. Venus Instrumental

Musiciens :

Thurston Moore (guitare, chant) - …

Chronique :

Enième album studio d’une discographie tentaculaire, By The Fire est dans la veine de bon nombre de ses prédécesseurs. Bien évidemment, Thurston Moore marche rarement dans des chaussons. Explosant les carcans, capable de produire des disques intégralement instrumentaux, tortueux voire proches de l’improvisation, l’ex-Sonic Youth est un explorateur de sons distordus.

By The Way creuse pourtant un certain sillon suite à des disques comme Rock N Roll Consciousness, jouant sur les nappes superposées de guitares et les rythmiques alambiquées dans un écrin plutôt rock. « Hashish », titre introductif du disque, rappelle immédiatement pourquoi on aime tant Thurston Moore. Une ambiance qui s’étale lentement jusqu’à ces montées en puissance jouissives et ces riffs carnassiers et déstructurés. Il convoque quelque part le spectre de « Speak To The Wild ». La suite du disques alterne morceaux lourds et incandescents (« Cantaloupe », « They Believe In Love [When They Look At You]) et morceaux de bravoure, œuvres de forcenés de 10, 12 voire 16 minutes souvent compartimentés. Un véritable sens mélodique qui vient parfois percuter brutalement un déluge apocalyptique de guitares bruitistes avant de reprendre de la hauteur. « Siren » en est l’une des meilleures illustrations. La beauté selon Thurston se mérite très certainement.

Capable de cavalcades noisy, parfois au bord de l’hémorragie (quand il faut se farcir certaines parties de « Locomotives » et « Venus »), il a aussi cette capacité d’épurer son approche et condenser ses chansons pour présenter une beauté presque brute avec son touché unique de guitare (« Dreamers Wok »). Thurston Moore, c’est donc tout cela, presque parfaitement synthétisé dans un album qui prend une place presque trop normale dans sa longue discographie. Un bon album, quoique un poil inégal.

Jean

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