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Gasconha Rocks

The Inspector Cluzo

Pistes :

  1. Hello Goodbye Education
  2. Black Spirit
  3. I Am (Not) a Super Hero
  4. Till Petrol Do Us Part
  5. Garbage Beach
  6. Lo Camin de la Hesta
  7. The Duck "Guit" Blues
  8. Move Over Monsanto
  9. Better off in Afghanistan
  10. Crossroads Rendez-Vous

Musiciens :

Malcolm (guitare, chant) – Phil (batterie, chœurs)

Critique :

Un long chemin parcouru depuis leur premier album éponyme en 2008. Ces adeptes du DIY – comprenez, tout fait à la pogne – ont une nouvelle fois façonné le bazar dans leur grange-studio de Mont-De-Marsan : le rock, bien sûr, mais aussi l’enregistrement, la production, le collage du livret, la gestion du merchandising… Des guérilleros à l’ancienne qui refusent les majors, un doigt tendu bien haut mais sans se prendre la tête.

Et pourtant, Malcolm et Phil sont tout sauf des lapins de trois semaines. Les Gascons ont plus tourné dans le monde que Phoenix. Fortement enraciné dans la culture landaise, Inspector Cluzo est paradoxalement bel et bien un pur binôme rock suintant le riff, le fills et le break. Leurs trois premiers albums rôdent dans un univers garage électrisant dont l’efficacité est prodigieuse et le rendu sur scène absolument monstrueux.

Nourris aux 60’s et 70’s, Cluzo parvient à évoluer au fil de ses disques et proposer quelques nuances d’atmosphère. The Two Mousquetaires était plus orienté soul et funk avec ses cuivres bien prononcés et ses références indélébiles (« Move On Up » de Curtis Mayfield). Gasconha Rocks délaisse les cuivres et le funk pour un martelage pachydermique de riffs punk (« Hello Goodbye Education », la Stoogienne « I Am (Not) A Super Hero ») et quelques embardées blues crasseuses (« Move Over Monsanto », « Better Off In Afghanistan »). Derrière cette façade brute de décoffrage, Cluzo apporte régulièrement une petite surprise mélodique, un ralentissement de tempo ou autre éraillement vocal (« Black Spirit »), qui donne du relief au disque. Objectivement, Gasconha Rocks connaît sur quelques titres une légère baisse d’intensité (« The Duck Guit Blues », « Lo Camin De La Hesta ») mais qui n’occulte pas le travail massif qui s’achève sur le superbe et nonchalant « Crossroads Rendez-Vous ».

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean Jean

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