Electric
The Cult
Pistes:
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Wild Flower
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Peace Dog
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Lil' Devil
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Aphrodisiac Jacket
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Electric Ocean
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Bad Fun
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King Contrary Man
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Love Removal Machine
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Born To Be Wild
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Outlaw
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Memphis Hipshake
Musiciens :
Ian Astbury (chant) - Billy Duffy (guitare) - Jamie Stewart (basse) - Les Warner (batterie)
Critique:
Contexte...
The Southern Death Cult... le premier nom trouvé par Astbury, chanteur leader du groupe, qui deviendra quelques années plus tard les Death Cult... puis The Cult (après quelques changements de line-up). L'orientation originelle du groupe est un mélange de musique gothique, d'ambiance froide, de hard rock, de rock tribal et d'influences psyché.
En 1983, Dreamtime, premier opus sous le nom de The Cult, provoque déjà quelques sensations fortes, avant que Love, deux années plus tard, ne vienne définitivement inscrire les Cult au registre des groupes britanniques incontournables des années 80. La force et le lyrisme de Love en feront un succès immédiat, et spectaculaire...
Electric...
En 1986, le groupe rentre en studio pour accoucher du troisième album, qui prend le doux nom de Peace. Steve Brown, déjà producteur du précédent opus, s'y colle à nouveau, et enregistre onze nouveaux titres avec les Cult. Dans la lignée du prédécesseur, Peace est un album à la production léchée, stylisé gothique rock / cold wave... ce que Astbury et les autres membres finissent pas rejeter. Ils décident alors de réenregistrer l'ensemble des titres, sous la houlette d'un nouveau producteur, Rick Rubin. Le changement est total... l'album prendra d'ailleurs le nom de Electric en 1987, lors de sa sortie.
Electric marque alors un tournant dans la carrière du groupe. Il s'en dégage une énergie prodigieuse, un son écrasant... un rouleau compresseur musical ! Les Cult sortent du gros son - saturé mais pas gras - pas uniquement du hard rock façon AC DC mais pas tout à fait du heavy metal façon Metallica.
Concrètement, on ne va pas trouver un riff démentiel, une intro légendaire... un nouveau « Back In Black » ou « Smoke On The Water ». Pourtant, avec Electric, The Cult a enfanté d'un album homogène qui comporte onze titres vraiment intéressants. Billy Duffy sonne comme un guitariste hard des années 70, un riff à chaque chanson, une rythmique implacable soutenue par Les Warner, sec et robuste derrière sa batterie. Dès l'engagement sur « Wild Flower » et « Peace Dog », on est projeté violemment par la sauvagerie de Ian Astbury et les soli incandescentes de Billy Duffy... (seul petit raté, une reprise en demi teinte du « Born To Be Wild » de Steppenwolf). Un album énorme !
Jean Jean