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God Games

The Kills

Pistes :

  1. New York
  2. Going to Heaven
  3. LA Hex
  4. Love and Tenderness
  5. 103
  6. My Girls My Girls
  7. Wasterpiece
  8. Kingdom Come
  9. God Games
  10. Blank
  11. Bullet Sound
  12. Better Days

Musiciens :

Alison Mosshart (chant) - Jamie Hince (guitare, claviers, boîte à rythmes, chant) - …

Date de sortie :

27 octobre 2023

Chronique :

The Kills est un groupe qui prend son temps. Ash & Ice, l’album précédent est sorti en 2016, il y a donc 7 ans ! Un délire. Finalement, en 20 ans de carrière tout pile, le duo américano-britannique aura sorti 6 albums.

Le risque, quand on est en binôme, c’est à un moment donné de faire le tour de la question, de manquer de profondeur de son dans la durée, de sentir le vent tourner, ou de feinter son monde avec des musiciens additionnels intempestifs. Alison Mosshart et Jamie Hince ont la finesse d’éviter cet écueil par une prise de risques totalement assumée. God Games est un album véritablement singulier. Là où Ash & Ice délivrait un album rock brut, un son proche de l’os avec des incursions d’électro, son successeur va chercher un son plus froid et plus ample à la fois, frisant l’esprit post-punk.

God games sera clivant, on y reconnaît la patte des Kills et à la fois, il met une grande claque sur ce que nous connaissons d’eux. Il reste cette brutalité assumée, écoutez « 103 », avec des riffs acérés et des ambiances lubriques et l’excellent titre introductif « New York », hymne déchu, frappé de riffs et de cordes mystiques. « Kingdom Come » offre une respiration au milieu de ces chansons caverneuses avec une hybridation de balade indé et de chanson plus dansante. Et « Better Days » en conclusion douce et violente à la fois.

Mais malgré une direction artistique judicieuse et volontairement clivante, malgré un travail énorme pour habiller ces chansons sans les dénaturer, malgré un travail vocal d’Alison Mosshart assez remarquable et quasi solo, ce qui manque à ce God Games, c’est une vraie collection de compositions solides et mémorables. La réalité, c’est qu’il y en a peu…

Jean

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