Hand.Cannot.Erase
Steven Wilson
Pistes :
- First Regret
- 3 Years Older
- Hand Cannot Erase
- Perfect Life
- Routine
- Home Invasion
- Regret #9
- Transience
- Ancestral
- Happy Returns
- Ascendant Here On…
Musiciens :
Steven Wilson (mellotron, guitare, basse, banjo, chant, …) - Guthrie Govan (guitare) - Nick Beggs (basse) - Adam Holzman (piano, orgues, claviers) - Marco Minnemann (batterie) - …
Chronique :
Après un dernier album en date acclamé et consacré (The Raven That Refused to Sing), Steven Wilson ressort des sentiers battus et rebat une nouvelle fois les cartes. Album concept, Hand.Cannot.Erase s’appuie sur l'histoire aussi véridique qu’invraisemblable d'une jeune femme, socialement bien entourée, retrouvée morte devant sa télé près de trois ans après son décès... Derrière ce prétexte, l'ex-leader de Porcupine Tree épluche la société contemporaine en long en large et en travers (isolement, relations humaines, réseaux sociaux, famille …) et sans concession.
Musicalement, Wilson n'a rien perdu de sa superbe ni de son éternel perfectionnisme. Composé, structuré, arrangé, écrit à une seule tête - la sienne - deux mains et deux oreilles ou presque, ce disque est brillant. Oui, brillant. Du rock progressif moderne qui démontre, s'il est encore nécessaire, que Steven Wilson est un scientifique du rock progressif, un ayatollah des arrangements et un fichtre de compositeur. Son passé parle pour lui, outre son travail colossal au sein de son ancienne formation, Wilson a dernièrement remasterisé King Crimson, Jethro Tull et Yes, rien que ça.
Appuyé par le même groupe hors pair (notamment Guthrie Govan à la guitare, Nick Beggs à la basse et Marco Minnemann à la batterie) et bâti sur onze pièces maîtresses, Hand.Cannot.Erase est un modèle du genre, un classique proche de chatouiller les grandes œuvres progressives des années 70. Steven Wilson arpente les styles, combine et assemble les genres à l’infini (rock progressif, folk, métal, pop, électro …) par touches qui trouvent une harmonie incroyable grâce à l’esprit habile de son géniteur. Sans même parler du véritable travail de titan tant à la composition qu’à la production. Le disque offre donc quelques moments d’anthologie (« 3 Years Older », « Ancestral »), des structures mélodiques alambiquées et exigeantes (« Routine »), des atmosphères Floydiennes (« Regret #9 »), des ballades mélancoliques (« Happy Returns »)… sans faiblesse apparente. Monumental.
Note Rocklegends : 4½ /5
Jean Jean