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Cowards

Squid

Pistes :

  1. Crispy Skin
  2. Building 650
  3. Blood on the Boulders
  4. Fieldworks I
  5. Fieldworks II
  6. Cro-Magnon Man
  7. Cowards
  8. Showtime!
  9. Well Met (Fingers Through the Fence)

Musiciens :

Ollie Judge (chant, batterie) - Louis Borlase (guitare, chant) - Arthur Leadbetter (claviers, cordes) - Laurie Nankivell (basse, cuivres) - Anton Pearson (guitare, chant).

Date de sortie :

07 février 2025

Chronique :

Squid, groupe post-punk de Brighton, frappe fort avec un troisième album sombre et hypnotique qui dissèque les tréfonds de l'âme humaine, sans pincettes… Cowards (« Lâches » !) a été enregistré aux Church Studios avec Marta Salogni (Björk, Depeche Mode, English Teacher, …) et Dan Carey (Fontaines DC, Foals, Kate Tempest…), il mêle chaos et précision, enrichi des cordes inquiétantes des britanniques du Ruisi Quartet.

Dans Cowards, Squid explore les thèmes de la déshumanisation, de l’aliénation et des dérives du charisme. Squid plonge, rien que ça, dans des récits sombres où cultes, violence psychologique et apathie s'entrelacent. Chaque morceau questionne la morale et la fragilité humaine, et pousse une critique incisive de nos obsessions et de nos peurs les plus profondes… Tout un programme !

Avec Cowards, Squid s’offre vraiment l’écrin de l’expérimentation, jouant sur des structures quasi progressives et des mélodies versatiles. Musicalement, l’album est dense, avec des constructions complexes qui frôlent le rock indie intellectuel sans sombrer dans le snobisme. Car, malgré cet énorme travail de composition et de savants arrangements, le groupe ne se perd pas dans des tentatives extravagantes qui sacrifieraient la musique sur l’autel de l’idéologie.

Cowards reste un album pop, formidablement produit, où chaque pièce est comme un acte nécessaire, où chaque instrument trouve sa place avec délicatesse et justesse. Il en ressort des trésors de composition comme la chanson titre, lancée sur une mélodie de guitare cristalline, et littéralement soulevée par des cuivres magnifiques. D’autres comme « Crispy Skin » (inspiré d’un roman cannibale !), formidablement progressif, donne un ton dérangeant et fascinant. Le post-punk de « Building 650 » porté par des cordes est aussi remarquable, tout autant que des titres comme « Showtime ! » et son funk glacial qui chemine sinueusement avant de finir en trombe.

Cowards est un album a exploré, à décomposer dans les oreilles pour reconstruire petit à petit les pièces du puzzle dans la tête.

Jean

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