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Royal Blood

Royal Blood

Pistes :

  1. Out Of The Black
  2. Come On Over
  3. Figure It Out
  4. You Can Be So Cruel
  5. Blood Hands
  6. Little Monster
  7. Loose Change
  8. Careless
  9. Ten Tonne Skeleton
  10. Better Strangers

Musiciens :

Mike Kerr (basse, chant) – Ben Thatcher (batterie)

Critique :

En ces temps de frénésie collective, une question politiquement devenue incorrecte se pose : Royal Blood serait-il surcoté ? Taxé de nouvelle sensation - mot qui cache en réalité le besoin récurrent de trouver de nouveaux génies – le binôme de Brighton se traîne déjà une belle réputation, notamment popularisée par leur première partie des Arctic Monkeys. Leurs premiers singles parus sur le net depuis l’an dernier ont envoyé une déferlante de réactions… Mais, surtout, la grande particularité des deux anglais est de briser le sempiternel duo guitare-batterie, pour livrer un combiné basse-batterie des plus déroutants.

Mike Kerr, chargé de la basse et du chant, a clairement créé un son voire même un style. Utilisant plusieurs amplis et un paquet de pédales pour donner un son aussi puissant que saturé, Kerr donne le sentiment de jouer comme un guitariste, vrombissement en plus. Les 10 titres reposent donc sur de gros riffs qui tiennent la rythmique. Plutôt marathonien dans son style… Il serait cependant injuste d’évoquer Kerr sans tirer un grand coup de chapeau à Ben Thatcher, batteur de haut vol au jeu puissant mais varié et très technique.

Deux britanniques qui jouent du blues rock ricain à l’ancienne, ça fait un boucan d’enfer. Dans le fond, leur musique côtoie le blues, le heavy, le stoner… On ressent les filiations légitimes avec Led Zeppelin, à Jack White et les Queens Of The Stone Age, sans plagiat. Au final, Royal Blood est un premier disque assez saisissant, relevé de quelques gros rouleaux compresseurs redoutablement efficaces (« Out Of The Black », « Come On Over », « Figure It Out »). Mais, au delà de ça, l’emballement ne doit pas occulter un certain classicisme dans la construction des morceaux. Pas de quoi retourner Bonham dans sa tombe.

Rocklegends : 3½ /5

Jean Jean

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