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The Getaway

Red Hot Chili Peppers

Pistes :

  1. The Getaway
  2. Dark Necessities
  3. We Turn Red
  4. The Longest Wave
  5. Goodbye Angels
  6. Sick Love
  7. Go Robot
  8. Feasting on the Flowers
  9. Detroit
  10. This Ticonderoga
  11. Encore
  12. The Hunter
  13. Dreams of a Samurai

Musiciens :

Anthony Kiedis (chant) - Flea (basse) - Josh Klinghoffer (guitare) - Chad Smith (batterie)

Chroniques :

The Getaway est un album charnière, presque un dilemme. Après One Hot Minute (en 1995), les Californiens ont perdu l’essence punk des débuts et une partie de leur fanbase historique. Californication – album policé mais plutôt réussi et consacré – offrait une nouvelle facette plus pop, un poil plus édulcoré mais aux riffs et mélodies imparables. Depuis, sur la première décennie du nouveau millénaire, les Red Hot Chili Peppers ont alterné les albums inégaux et les fortunes diverses… tout en conservant un statut à part et un public toujours pléthorique mais pas toujours euphorique.

En réalité, The Getaway est le premier véritable album où Josh Klinghoffer (ex-collaborateur et successeur de John Frusciante) peut exprimer ses idées et son jeu. Sortis d’une période de trouble et d’un flop presque retentissant (I’m With You), les angelinos ont changé de braquet… et de producteur. Danger Mouse prend le fauteuil de Rick Rubin, un changement historique pour le groupe. Ce nouveau souffle se ressent sur une bonne partie de l’album malgré l’habituelle basse démente de Flea et le chant hip-hop de Kiedis. Dans l’ADN, quelque chose a muté. Le piano (d’Elton John !) surgit derrière l’excellent groove de « Dark Necessities », la guitare éthérée et son écho soulèvent « The Getaway », les chœurs et les gimmicks quasi-muets rythment la ballade « The Longest Wave » et le goove dancefloor relève la pop de « Go Robot ». Le punk est presque définitivement rayé de l’esprit, les addictions bien éloignés et les Red Hot assument enfin leur penchant pop et leur son éclairci. Et si l’on jette une oreille attentive, on reconnaîtra objectivement que cette alchimie nouvelle apporte quelques réussites mélodiques et des titres des plus réussis (« Dark Necessities », « Dreams Of A Samurai », « Goodbye Angels »…). La rédemption n’est pas proche, la reddition non plus.

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean

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