Débranché
Noir Désir
Pistes :
Disque 1 / 33 tours
- Si rien ne bouge
- Le vent nous portera
- L’homme pressé
- Des visages des figures
- Les écorchés
- À l'envers à l'endroit
- Song for JLP
Disque 2 / Maxi 45 tours
- Un jour en France
- Fin de siècle
- Song for JLP
- Back to you
Musiciens :
Bertrant Cantat (chant, guitare, harmonica) - Denis Barthe (batterie) - Serge Teyssot-Gay (guitare) - Jean Paul Roy (basse)
Chronique :
Sorti de nulle part, du chapeau peut-être, d’un contrat resté inachevé ? Qui sait. Quelques jours avant sa sortie, l’information apparaît, presque furtivement sur la toile. Noir Désir sortira un album live acoustique le 24 janvier. Point barre. Selon Le Parisien, tout le groupe à l’exception de Serge Teyssot-Gay a collaboré à l’album, aucun d’entre eux ne voulant se livrer à l’exercice de la promotion. Ici comme toujours, nous ne parlons que de musique, rien d’autre.
Cela faisait combien de temps que nous n’avions pas entendu du matos nouveau de Noir Désir. Pas loin d’une décennie. Et celui-là arrive sans crier gare ! Il s’agit en fait d’un double live, le premier comprenant 7 titres enregistrés en 2002 pour une radio à Milan et le second, un EP 4 titres enregistré durant la tournée 666.667 Club, en 1997 à Buenos Aires. Etonnamment, ces enregistrements sonnent un peu comme de vieux bootlegs – disques pirates – soundboard recording. Ils fleurent bon les foires aux disques, celles qu’on écumait au début du millénaire à la recherche d’un live de Noir Désir aux Eurockéennes ou au Paleo Festival. Débranché commence par aligner quelques perles immuables du merveilleux Des Visages Des Figures, dont la chanson titre, Le Vent Nous Portera et A L’Envers à L’Endroit, qui se prêtent très facilement à l’unplugged. Arrangements à pas feutrés, voix écorchées, esprit authentique, les grandes heures de Noir Désir remontent à la surface. Pour le reste, la tracklist peut diviser, tant certains morceaux très puissants et électriques comme « L’Homme Pressé » (qui dézingue ici Berlusconi) ou même « Les Ecorchés » pouvaient laisser place à quelques chansons plus nuancées comme « Marlène », « A Ton Etoile » et quelques autres poignantes. Mais dans l’interprétation, ces chansons mises à nues et habitées par la voix, corps et âme, de Bertrand Cantat soulèvent toujours un vent d’émotion.
Sur l’EP de la tournée 666 .667 Club, même constat : « Un Jour En France » et « Fin De Siècle » n’ont pas leur meilleur rendu sans la guitare corrosive de Sergio. « Septembre En Attendant » avait toute sa place, « Ernestine » également. D’autant que, sur ces quatre titres, la captation sonore est à la fois authentique mais plutôt décevante pour un live officiel.
Vibrons tout de même, encore une fois.
Note Rocklegends : 3½ /5
Jean