New York Dolls
New Yorks Dolls
Pistes:
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Personality Crisis
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Looking For A Kiss
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Vietnamese Baby
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Lonely Planet Boy
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Frankenstein (orig)
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Trash
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Bad Girl
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Subway Train
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Pills
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Private World
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Jet Boy
Musiciens :
David Johansen (harmonica, chant) - Arthur Kane (basse) - Jerry Nolan (batterie) - Todd Rundgren (piano, claviers) - Alex Spyropoulos (piano) - Sylvain Sylvain (guitare, piano, guitare) - Johnny Thunders (guitare) - ...
Critique:
"New York, New York"... cette ville a fait émerger un grand nombre d'artistes talentueux. Des nouveaux d'Interpol ou des Strokes, aux plus anciens comme Lou Reed, Television et les Ramones, le rock New Yorkais est au rock ce que le Texas serait à la country?
Parmi les plus grands, sortis de la période des dernières 30 glorieuses de New York, les New York Dolls ont symbolisé, à la fois, tout le génie et toute la décadence du rock New Yorkais. Groupe de punk, sorte de croisement entre les Rolling Stones, et l'image Glam d'un Bolan ou d'un Bowie, les Dolls ont marqué toute une génération par leur musique et par leur style. Il faut dire que cinq musicos androgynes un peu traf', habillés en Drag Queen, sur la pochette, ça fait désordre!
Dans les faits (pas tout à fait dans les mots encore...), le punk existe déjà aux Etats-Unis, et du côté de Detroit, les MC5 et les Stooges sévissent depuis quelques années... Mais les New Yorks Dolls vont apporter leur différence, leur son.
Plus que le look encore, les Dolls, c'est tout d'abord un son trash, saturé, suffisamment fort pour être du hard (« Jet Boy »), suffisamment crade (« Bad Girl ») pour être du punk, mais teinté de blues (assez curieux - mais référence au Stones certainement) avec un paquet de riffs fumants sortis par un grand Johnny Thunders. On dit que les Sex Pistols s'en sont inspirés, mais côté riffs, avantage aux américains!
A peine deux ans après sa formation, le groupe sort son premier album éponyme (à ce qu'on dit, c'était l'album préféré de Morrissey à l'époque) avec, à son bord, une belle brochette de titres volcaniques, exempts de toute concession.
Sur une intro guitaristique digne d'un Keith Richards (version punk), les Dolls lancent, coup sur coup, « Personality Crisis », « Looking For A Kiss » et « Vietnamese Baby », violents, haineux, braillés par David Johansen ... d'une force non contenue. Par la même occasion, le groupe assomme le monde du rock à coup de décibels et d'attitudes aussi terrifiantes et malsaines que celles du Velvet Underground, quelques années plus tôt. Et si l'Angleterre des Rolling Stones avait, à ce moment, pris une claque par l'Amérique de New York ?
Jean Jean