logo

Born Horses

Mercury Rev

Pistes :

  1. Mood Swings
  2. Ancient Love
  3. Your Hammer, My Heart
  4. Patterns
  5. A Bird of No Address
  6. Born Horses
  7. Everything I Thought
  8. There’s Always Been a Bird In Me

Musiciens :

Jonathan Donahue (chant) - Grasshopper (guitare) - Jesse Chandler (piano, claviers) - Marion Genser (claviers) – Jeff Lipstein (batterie)

Date de sortie :

06 septembre 2024

Chronique :

Born Horses est le premier véritable album de Mercury Rev depuis 2015 et la sortie de The Light In You. C’est un album très introspectif et mystique, qui aborde des thèmes profonds comme la quête de liberté et la transformation spirituelle, souvent symbolisés par des chevaux ailés et des oiseaux. Les paroles et la musique suggèrent un voyage intérieur, où des moments de révélation spirituelle et d'émotions brutes sont au centre de l'expérience intégrant des références poétiques et littéraires qui renvoient à l’époque des poètes de la Beat Generation. Tout un programme.

Mercury Rev conserve son appétence pour un rock d’exploration qui lorgne le psychédélisme, le jazz, la musique cosmique et avant-gardiste héritée de Pink Floyd mais aussi de Miles Davies.

Très clairement, cet album fend et fendra toujours la critique. Il y a forcément ce côté génies créatifs du rock, dont les explorations n’ont pas de limite, ce qui force le respect et l’écoute quasi contemplative. De l’autre côté, ces ambiances éthérées et jazzy (« Mood Swings »), religieusement orchestrées (« Your Hammer, My Heart » notamment) manquent cruellement d’émotions pour une musique qui se veut si spirituelle. La voix vaporeuse de Jonathan Donahue qui use quasiment du début à la fin du spoken word (écoutez « Patterns ») finit même par être un brin agaçante. C’est un parti pris qui fait partie intégrante du concept et qui se défend totalement d’un point de vue artistique. Mais au final, tout cela reste bien évidemment un ressenti très personnel, plus encore sur ce genre de concept parfaitement assumé… On peut avoir le sentiment d’un disque accompli tout autant qu’une œuvre ennuyeuse.

Jean

Partagez