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Fanfare

Jonathan Wilson

Pistes :

  1. Fanfare
  2. Dear friend
  3. Her hair is growing long
  4. Love to love
  5. Future vision
  6. Moses pain
  7. Cecil taylor
  8. Illumination
  9. Desert trip
  10. Fazon
  11. New mexico
  12. Lovestrong
  13. All the way down

Musiciens :

Jonathan Wilson (basse, claviers, batterie, clavinet, guitare, harmonica, ...) - Jason Borger (mellotron, claviers) - Jackson Browne (chant) - Mike Campbell (guitare slide) - David Crosby (chant) - Richard Gowen (batterie) - ...

Critique :

Le premier album de Jonathan Wilson était une pièce maîtresse, déjà. Un inestimable tour de force qui plaçait immédiatement la barre très haut. L’américain démontrait déjà un vrai esprit de synthèse de ses influences les plus marquantes, tout en traçant sa route avec son identité. L’attente, encore un peu confidentielle en réalité, était devenue insoutenable pour les admirateurs de Gentle Spirit. Fanfare pouvait-il objectivement se hisser au même niveau que son glorieux prédécesseur ?

Manifestement, le californien a mis toute pression de côté et a tracé son sillon avec une liberté bienvenue tout en invitant quelques mentors et pairs à se joindre aux festivités (David Crosby, Graham Nash, Jackson Browne, Benmont Tench, …). Les treize titres sont longs, pas un à moins de quatre minutes, voire très longs (huit approchent ou dépassent les six minutes) et restent fidèles aux élévations folk-psychédéliques de Jonathan Wilson. Le californien prouve avec Fanfare, au fil des ans et des bonnes fréquentations, qu’il a beaucoup appris. Le disque est chiadé, fort d’une production soignée et très aboutie, proche d’une perfection presque regrettable tant on avait vibré sur les quelques égarements frénétiques du premier opus (« The Way I Feel » ou « Desert Raven »). L’autre déception, toute relative, vient des appartenances un peu trop marquées de certaines compos dont « Moses Pain » qui respire la discographie de Dylan, « Future Vision » celle de Lennon et « Illumination » celle de Neil Young. Au rayon des réjouissances, Wilson a gardé une certaine appétence pour les morceaux à tiroirs, capable d’intégrer des parties folk et de virer au progressif ou à la soul (dont l’excellent premier extrait « Dear Friend », « Lovestrong » ou l’intro cinématographique « Fanfare »).

Une nouvelle fois, le prodige californien fournit un disque dense, un répertoire d’historien du rock chargé de pépites qui aurait peut-être mérité d’être amputé de deux ou trois morceaux pour être encore plus intense.

Note Rocklegends : 3½ /5.

Jean Jean

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