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Dixie Blur

Jonathan Wilson

Pistes :

01 Just For Love 02.’69 Corvette 03.New Home 04.So Alive country 05.In Heaven Making Love 06.Oh Girl
07.Pirate 08.Enemies 09.Fun For The Masses 10.Platform 11.Riding The Blinds 12.El Camino 13.Golden Apples 14.Korean Tea

Musiciens :

Jonathan Wilson (multi instruments) - Mark O’Connor (violon) - Kenny Vaughan (guitare) - Dennis Crouch (basse), Russ Pahl (pedal steel) - Jim Hoke (harmonica, hautbois) - Jon Radford (batterie) - Pat Sansone (guitare, basse, Mellotron, …) - …

Chronique :

Jonathan Wilson est américain. Sa discographie en témoigne sans aucune ambiguïté possible. Avec Gentle Spirit, joyau psychédélique, il montre immédiatement ses aptitudes de compositeur muti instrumentiste esthète. Sur Fanfare, il poursuit son chemin vers un folk psychédélique aux effluves de Dylan, Steely Dan et Neil Young, sans grandiloquence mais toute en maîtrise. Rare Birds, dernier bijou en date, change un peu (beaucoup) de braquet. Il offre une plongée dans les années 80, de Fleetwood Mac à Steely Dan, un son moins folk et nettement plus léché.

Dixie Blur change à nouveau de coloration musicale. Retour aux sources, l’Amérique en toile de fond, elle imprime indéniablement ses influences sur l’album : les 14 titres – menu copieux – sont traversés par le bluegrass et la country. Rien d’étonnant d’apprendre que Jonathan Wilson a quitté la Californie pour Nashville dans l’idée d’enregistrer Dixie Blur live avec une ribambelle de bretteurs locaux comme Mark O’Connor au violon, Kenny Vaughan à la guitare et Pat Sansone (Wilco) aux manettes et sur différents instruments. Wilson avait véritablement cette idée de travailler avec un groupe à part entière. Il en résulte un album agréable, aux mélodies chiadées et au chant cotonneux. Certaines chansons sonnent comme de parfaites ballades de coin du feu (« 69 Corvette », « Oh Girl », …), d’autres réveillent les danses de saloon pour stéréotyper un peu (« So Alive », « In Heaven Making Love », …).

Naturellement, avec la troupe de Nashville et Jonathan Wilson en tête, l’exécution est irréprochable. Il ne pouvait en être autrement. Mais le plus pur style coutry-folk dans lequel s’est jeté corps et âme le californien n’apporte pas la plus-value à laquelle il nous a habitué. Pas de fantaisie, presque pas d’apports singuliers. Qu’en restera-t-il avec le temps ?

Note : 3 /5

Jean

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