...And Star Power
Foxygen
Pistes :
01.Star Power Airlines
- How Can You Really
- Coulda Been My Love
- Cosmic Vibrations
- You & I
- Star Power I: Overture
- Star Power II: Star Power Nite
- Star Power III: What Are We Good For
- Star Power IV: Ooh Ooh
- I Don't Have Anything/The Gate
- Mattress Warehouse
- 666
- Flowers
- Wally's Farm
- Cannibal Holocaust
- Hot Summer
- Cold Winter/Freedom
- Can't Contextualize My Mind
- Brooklyn Police Station
- The Game
- Freedom II
- Talk
- Everyone Needs Love
- Hang
Musiciens :
Sam France – Jonathan Rado
Critique :
Avec son premier album, We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic, Foxygen avait non seulement dévoilé une aptitude hors norme à créer des pépites mais également un réel caractère décalé et autodestructeur. Mosaïque seventies combinant blues, pop psychédélique et rock garage et surtout un grain de folie adulescent, ce premier essai – sans compter leur mini album introductif - était une réussite inattendue pour un groupe qui vit sur le fil du rasoir. Derrière, le binôme porteur a plusieurs fois failli partir en lambeaux à force d’annulations, d’engueulades et de séparations avortées.
Et si à l’instar de Ziggy Stardust, Foxygen organisait son rock & roll suicide en bonne et due forme. Si ce n’est pas le cas, ce disque ressemble étrangement à des noces funèbres. Premier indice, vingt-quatre morceaux pour plus de 80 minutes de rock nébuleux et de folk brumeux. Vingt-quatre ? Plutôt que de trop tailler dans la masse de fiertés dégénérées composées pour ce disque, les deux associés du diable ont pris le pari d’envoyer en rafale cette pléiade de morceaux sans faire le ménage nécessaire… Le résultat est naturellement confus, bordélique et terriblement frustrant. Frustrant car, derrière un flot de titres inutiles et à peine peaufinés (principalement sur le disque 2), on retrouve les perles qui élèvent Foxygen au rang d’artistes grandement prometteurs. Comment ne pas frémir devant la mélancolie automnale de « Coulda Been My Love », comment ne pas saluer le chant versatile de « Cosmic Vibration » ou comment ne pas planer sur la mélodie sixties de « You And I » ? La quadrilogie « Star Power », un peu barrée, est également intéressante à décortiquer. Mais la suite, notamment cette foutue deuxième galette, est aussi indigeste qu’une choucroute industrielle. Tout y est si barré, si inachevé, si décalé… suicidaire donc.
A force d’évolution, Foxygen a planté son héritage pour pousser le décalage un poil trop loin. Et dire que le changement c’est maintenant…
Note Rocklegends : 2½ /5
Jean Jean