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Romance

Fontaines D.C.

Pistes :

  1. Romance
  2. Starburster
  3. Here’s The Thing
  4. Desire
  5. In the Modern World
  6. Bug
  7. Motorcycle Boy
  8. Sundowner
  9. Horseness is the Whatness
  10. Death Kink
  11. Favourite

Musiciens :

Grian Chatten (chant) - Carlos O'Connell (guitare) - Conor Curley (guitare) - Conor Deegan III (basse) - Tom Coll (batterie, percussions)

Date de sortie :

23 août 2024

Chronique :

Virage subtile. Fontaines DC est l’un des groupes les plus intéressants de sa génération pourtant bien fournie en groupes de post-punk revival (The Murder Capital, IDLES, Shame, Dry Cleaning…).

Les trois premiers albums des Dublinois concentraient une énergie et une urgence brutes, taillées directement dans la roche. L’immense talent des Irlandais résidait dans cette capacité à fusionner beauté et suffocation, l’antithèses d’hymnes qui le sont devenus : « I Don’t Belong », « Televised Mind », « Roman Holiday » et la monstrueuse « I Love You ».

Entre la sauvagerie des Clash et l’intensité émotionnelle de Joy Division.

Sur ce quatrième album, Fontaines DC change presque de braquet et monte d’un cran en termes d’ambitions sonores. Ce que le groupe perd en urgence, il le gagne en épaisseur. Et, malins comme des singes, les Irlandais ont fait appel à James Ford – responsable notamment des derniers albums des Arctic Monkeys, du dernier Depeche Mode, du What Went Done de Foals … - pour réaliser tous ces fantasmes sonores et magnifier leur son.

Clairement, Romance est un festival d’arrangements discrets mais déterminants. Le titre introductif éponyme pose immédiatement l’une des plus belles balades du groupe, sublimée par la voix profondément grave de Grian Chatten. Dans la foulée, « Starbuster » ramène la suffocation, quasiment au sens propre, d’une chanson punk résolument contemporaine avec le flow irrespirable de Chatten, tout de suite relayé par le premier riff tranchant de « Here’s The Thing ». Le hip hop, les sons électro, les arrangements de cordes traversent l’album avec justesse et sobriété, modélisant un son tellement moderne.

Le groupe va de titres nuancés (« Desire », « Motorcycle Boy ») en balades précisément arrangées (« In The Modern World », « Sundowner »), en passant par une pop assumée (« Bug », la très Pixies « Death Kink ») qui conclut magistralement (« Favorite ») cet album ambitieux qui ne renie en rien les fondamentaux de Fontaines DC.

Jean

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