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Hunky Dory

David Bowie

Pistes:

  1. Changes
  2. Oh You Pretty Things
  3. Eight Line Poem
  4. Life On Mars
  5. Kooks
  6. Quicksand
  7. Fill Your Heart
  8. Andy Warhol
  9. Song For Bob Dylan
  10. Queen Bitch
  11. The Bewlay Brothers

Musiciens :

David Bowie (guitare, piano, saxophone, chant) - Trevor Bolder (basse, trompette) - Mick Ronson (guitare) - Rick Wakeman (piano) - Mick "Woody" Woodmansey (batterie)

Critique 1:

Je disais donc David Bowie et son Hunky Dory... la première impression que ce disque m'a donné est un sentiment de sérénité !

De nombreuses chansons au piano et la guitare acoustique font ressentir cette impression de bien être.

La première chanson « Changes » est peut être la plus connu de cette album...pas forcément la plus belle (il faut dire qu'il y a une rude concurrence) mais en tout cas une des plus efficaces. Le refrain balbutié par Bowie se reconnait facilement.

« Oh ! You Pretty Things » a été un succès quelques temps avant que l'album ne sorte ! En effet, Bowie avait donné (quelle chance) la chanson à Peter Noone qui en a fait un succès pour les teenagers des '70...Bowie parle d'ailleurs dans cette chanson du passage de l'adolescence au statut « d'homo superior » (a comprendre adulte) !

« Eight Line Poem » est comme son nom l'indique un petit poème de 8 lignes, chanté par Bowie qui s'offre un interlude charmant tout à fait en accord avec l'ambiance de l'album.

« Life On Mars? » est une chanson très belle, avec de belle envolée vocale de Bowie qui nous raconte l'histoire d'un film médiocre et ennuyeux que regarde une jeune fille dans un cinéma...chaque fin de refrain est ponctué par la question rhétorique « There Is A Life On Mars? »...on sait que Bowie est passionné par l'espace et sa conquête comme l'ont prouvé « Space Oddity » (son premier succès) et comme va le confirmer Ziggy Stardust And The Sider From Mars son prochain opus après Hunky Dory. Dans cette chanson Bowie fait référence à une de ses idoles: John Lennon...(il parle aussi de Mickey Mouse qui serai devenu vache mais ca c'est une autre histoire!)

La 5ème chanson « Kooks » est une gentille déclaration de Bowie à son fils, Zowie, dans laquelle il se demande comment le jeune fils prodige fera pour vivre au milieu de ces « Kooks » que sont Bowie et sa femme... les accords de guitares plaqués par un Mick Ronson au meilleur de sa forme sont inattendus et magnifiquement bien exécutés.

« Quiksand »...peut être la plus belle chanson jamais écrite par Bowie...elle est en tous cas à ranger au coté de ses plus grands bijoux ! Les paroles et la musique (arrangés comme tout l'album par Ronson à qui Bowie doit certainement beaucoup) sont le vecteur des émotions de Bowie et de ses pensées philosophiques sur le devenir de l'être humain et sur son propre avenir...s'il y avait une chanson à conserver dans cet album, cela serait surement celle là... « Don't believe in yourself, don't deceive with belief, knowledge comes with death release.... »

« Fill Your Heart » est une reprise de Biff Rose, chanson gentillette, sorte de pause dans l'album qui permet à Bowie de s'amuser autant avec sa voix qu'avec ses musiciens !

« Andy Warhol » est un hommage au grand prêtre du pop art ! Au début de la chanson on peu entendre Bowie et son producteur Ken Scott déblatérer sur la manière correcte de prononcer Warhol...hommage un peu consensuel, qui ne plaira guère à l'intéressé, mais toujours magnifiquement interprété par tous les musiciens, Mick Ronson en tête.

« Song For Bob Dylan » : Bowie a jeté dans ce disque toutes ses influences pour mieux s'en débarrasser !! Après Lennon et Warhol, voilà Dylan...qu'il appelle Robert Zimmerman dans un hommage gentillet mais par forcément non plus très apprécié par Dylan lui même.

« Queen Bitch » est une chanson de facture pop-rock très bien écrite ou Ronson fait rougir sa guitare électrique...tout le monde s'amuse sur ce morceau et la bonne humeur transparait... « Queen Bitch » est un hommage à Bowie lui même !! Il ne manquait plus que lui dans sa collection de portrait !!

L'album se referme sur un vrai bijou : « The Bewlay Brother » ! A l'époque, la chanson avait séduite par ses harmonies et sa musique mélodieuse. Elle parle d'un frère condamné à errer loin de chez lui et à mourir dans un endroit sordide...bien plus tard quand on apprendra que Bowie a un demi frère interné en hôpital psychiatrique... cette chanson prend tout son sens.

Cependant, rien de mieux pour découvrir un album que de l'acheter et de l'écouter ! S'il faut commencer par un album de Bowie, c'est bien par celui là...ensuite viendrons Aladdin Sane (autre vrai bijou mais puisqu'il faut n'en choisir qu'un !!), Ziggy Stardust, Scary Monsters ou le récent Reality...

Chronique par Looping Murdock du site Rats In The Cellar

Critique 2:

Dans un tourbillon de mélodies intemporelles, David Bowie sort, en 1971 ce qui restera certainement l'une de ses plus grandes oeuvres avec Ziggy Stardust and the Spiders From Mars, son successeur. Hunky Dory marque aussi la première collaboration du meilleur groupe de Bowie, The Spiders From Mars, avec, en-tête, Mick Ronson.

Artiste polyvalent (peintre, musicien, acteur...), multi instrumentiste, le personnage de Bowie fascine. Ambigu, andogyne, à la sexualité douteuse, le personnage ne fait pas l'hinanimité mais fascine... jusqu'au fanatisme parfois. Il crée, sur Hunky Dory, un univers habillé de pop et de rock, de guitare et de piano, de tendresse, d'amour, d'hommages... Le Glam Rock de Bowie fait une nouvelle fois sensation... repousse même les premières marques de génie esquissées sur Space Oddity et The Man Who Sold The World. Les hits s'enchaînent et l'album regorge de compositions magiques et poignantes comme "Changes", "Oh! You pretty things" et forcément l'unique "Life on Mars?".

Accompagné du prodige des claviers Rick Wakeman (Yes) et de Mick Ronson à la guitare, Bowie se trouvera alors au sommet de son inspiration, et au prologue du chapitre Ziggy Stardust.

L'artiste s'embarque à l'occasion de ce disque dans des hommages rendus à Andy Warhol et Bob Dylan... mais à l'extérieur de son monde virtuel, les éloges proférées n'ont pas les effets escomptés auprès de ces derniers... qui en sortent vexés.

Au final, et après un épisode électrique controversé, cette mise en scène acoustique confère à Bowie l'un de ses meilleurs albums, digne des plus grands disques de pop, au sens noble du terme. Cet album profond marquera indéniablement l'histoire toute entière du rock n' roll!

Jean Jean

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