Letter To You
Bruce Springsteen
Pistes :
- One Minute You're Here
- Letter to You
- Burnin' Train
- Janey Needs a Shooter
- Last Man Standing
- The Power of Prayer
- House of a Thousand Guitars
- Rainmaker
- If I Was the Priest
- Ghosts
- Song for Orphans
- I'll See You in My Dreams
Chronique :
Pas particulièrement pressé d'écouter le dernier Springsteen sorti au mois d'octobre en pleine saturation médiatique autour des folies électorales du Trump, j'ai réparé mon erreur et je ne pourrai que vous conseiller d'en faire autant. Enregistré en 5 jours dans les conditions d'un direct, l'album dégage une indéniable et agréable qualité : celle de sonner comme ses meilleurs albums (The River ou Darkness On The Edge of Town par exemple). Rien que ça suffirait à passer un bon moment. Le Boss retrouve ici son mythique E-Street Band (les Van Zandt, Weinberg et autre Lofgren). Bien sûr, manquent le saxo magique de Clarence Simmons et les claviers de Denny Federici mais malgré tout, on retrouve ce qui a fait la force de ses albums. Tout y est : les ballades intimes (le superbe « One Minute You're Here' » qui rappelle combien Springsteen est capable de prouesses de ce côté-là, les grandes envolées, quel plaisir, tellement Springsteenniennes (« Janey Needs A Shooter », « The Power Of Prayer''), les hymnes pour faire chanter le public (« House Of A Thousand Guitars »), la nostalgie des vieux potes (« Last Man Standing »). On pourra aussi excuser quelques coups de moins bien (« Ghosts », « Rainmaker »). Malgré tout, les pianos, l'harmonica, la batterie, les guitares (acoustiques comme électriques) ; tous les ingrédients sont en place. Même le saxo est au rendez-vous (tenu par le neveu de feu Clarence Simmons). Et bien sûr, le Bruce, toujours présent, toujours sincère, toujours vrai. Voilà un bonhomme qui a marqué certaines des plus belles heures du rock américain, qui a la réputation (tellement méritée) d'être un monstre de scène, et qui, à plus de 70 ans, nous torche un album, qui sans être absolument génial, se trouve quand même bien au-dessus de la moyenne.
Ne boudons pas notre coupable et nostalgique plaisir.
Lanig