This Is All Yours
Alt-J
Pistes :
- Intro
- Arrival In Nara
- Nara
- Every Other Freckle
- Left Hand Free
- Garden Of England
- Choice Kingdom
- Hunger Of The Pine
- Warm Foothills
- The Gospel Of John Hurt
- Pusher
- Bloodflood pt. II
- Leaving Nara
Musiciens :
Joe Newman (guitare, chant) - Gus Unger-Hamilton (claviers, chant) - Thom Green (batterie)
Critique :
An Awesome Wave, premier disque ambitieux, était tellement singulier qu’il devait rester unique. Excellente surprise, cet album était une véritable découverte qui dévoilait un incroyable talent de composition et un style étonnant, sans être parfait. En deux temps, trois mouvements, Alt-J rentrait dans la cours des grands. Et comme toujours, monté si haut, la chute pouvait être lourde et tragique.
Intelligemment, This Is All Yours évitera toute comparaison directe avec son prédécesseur tant il est différent. Moins tribal, ce deuxième essai joue constamment sur les ambiances, partant d’une base très épurée afin de construire méthodiquement ses ambiances largement ornées d’effets synthétiques, d’electro-pop soyeuse et de voix entrelacées. Les atmosphères vaporeuses, les petites touches instrumentales, toutes délicates et utilisées avec parcimonie, offrent un voyage cosmique touché par la magnificence des lieux. Il n’y a qu’à écouter l’entrée en matière d’ « Arrival In Nara », somptueux duel de piano-guitare sèche dénudés… Edifiant ! Notez d’ailleurs, sur le disque, une certaine obsession pour Nara et le Japon dont se dégage indéniablement une sérénité bienvenue. Par conséquent, nul doute que This Is All Yours est taillé pour une expérience solitaire, profondément égoïste, à écouter religieusement sans un bruit autour. Et nul doute que rien ne pourra traduire cette ambiance sur scène sans un ennui inévitable...
Si An Awesome Wave était émaillé de grands titres dont certains resteront au panthéon des singles marquant du début de la décennie (« Breezeblocks », « Matilda »), This Is All Yours offre plutôt une série de pièces très cohérentes dont aucune ne vit correctement en autonomie sans les autres. C’est ainsi et c’est bien le principe fondamental d’un album.
Note Rocklegends : 4 /5
Jean Jean