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Red Hot Chili Peppers, Limp Bizkit, The Offsprings, Korn, Sheryl Crow... - Chaos d'anthologie : Woodstock 99

Infos :

Disponible sur Netflix – 3 épisodes de 45, 46 et 50 minutes.

Chronique :

« Le jour où la musique est morte » avait titré Jane Ganahl dans le San Francisco Examiner.

Ce sont des mots forts. Mais en réalité, les mots manquent pour décrire Woodstock 1999 et son cataclysme. Nous n’évoquerons ici aucun spoiler majeur mais ce documentaire en 3 morceaux de 45 minutes environ (un épisode par jour de festival).

Sur le fond, la programmation était assez monstrueuse et réunissait 250 000 festivaliers en trois jours avec entre autres Korn, Limp Bizkit, Red Hot Chili Peppers, Sheryl Crow, James Brown, Alanis Morissette, The Offspring, The Chemical Brothers, Fat Boy Slim, Megadeth, Rage Against The Machine ou encore Metallica (ces deux derniers sont étonnamment quasi absents du documentaire)… tous réunis sur l’ancienne base aérienne de la United States Air Force sur le tarmac incandescent de Griffiss Park. Ce documentaire particulièrement intéressant, maillant images d’époque, interviews plus récentes des principaux protagonistes de l’organisation, expose à quel point l’immense cupidité doublé d’un amateurisme sans nom auront propulsé cette édition anniversaire des 30 ans de Woostock vers les ténèbres.

Où sont les 3 jours de paix et de musique, prônés et respectés en 1969 ? Le contexte social est différent, le contexte sociétal également, et tenter de redonner vie au flower power à un moment où certaines limites ont volé en éclat et où la musique est, il faut le dire, assez violemment contestataire, c’était un pari risqué. Woodstock 99 est à la limite de l’étude sociologique, où comment un certain nombre d’ingrédients hautement inflammables combinés (canicule, manque d’eau, prix stratosphériques, infrastructures insuffisantes, hygiène déplorable, manque de sécurité, drogues a gogo…) et une absence de règles quasi-totale ont conduit à l’apocalypse car, croyez-moi sur parole, ce fût l’apocalypse. Plus le festival avançait, plus le carnage émergeait et plus les valeurs humaines ont été bafouées. L’homme est-il est putain d’animal ? Est-il destructeur ? Tout est effectivement plus à nuancer que cela, mais ce documentaire nous en montre plus sur la façon dont faire dégoupiller une foule.

Vous ressortirez forcément différent de cet excellent Chaos d’anthologie : Woodstock 99.

Jean

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