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Last Train, Kokomo - Jeudis du Port - 15.08.2019

Crédit photo :

© Last Train

Date et lieu :

Port de Commerce, Brest – 15 août 2019

Live report :

Win Butler (Arcade Fire), à qui on demandait ce qu'était le Rock pour lui, a répondu : « De l'énergie pure ». On ne peut pas mieux résumer notre soirée Brestoise avec les Kokomo et Last Train. Arrivé trop tard (d'aucun pourrait dire volontairement...) pour aller voir Gaëtan Roussel, je file directement à la petite scène des Jeudis du Port pour les Kokomo. Le duo Nantais ; un batteur, K20, c'est lui qui parle, qui met l'ambiance, qui tape sur les fûts et Warren, c'est lui qui chante, qui danse, qui joue de la guitare ; concept simple et efficace.

Efficace, c'est le mot ; dès l'intro, le ton est donné, volume à donf’, riffs à l'ancienne, rythme entrainant et tous les pékins qui trainaient dans le coin rappliquent en moins de temps qu'il ne faut à un Brestois moyen pour finir sa pinte.

Côté guitare, Warren nous la joue virtuose (du style Barrie Cadogan des Little Barrie-Primal Scream), enchainant les riffs Zeppeliniens et les envolées Hendrixiennes en sautant partout pour ne revenir au micro que pour chanter d'une voix qu'on pourra, toute proportion gardée (c'est le Maître quand même...), ranger du côté de celle de Robert Plant. Vraiment sympa ce concert.

Bon, allez, la grande scène désertée après la fin de GR (voir plus haut), j'en profite pour aller me placer directement devant pour suivre l'installation des Last Train. La foule revient gentiment, jusqu'à redevenir compacte et très importante (selon ma police privée, j'aurais bien dit dans les 10 000 pelés). Les Last Train débarquent et croyez-moi, ils ne sont pas là pour enfiler des bigorneaux. Un nouveau morceau pour l'entame (issu de leur 2ème album attendu en septembre prochain), « Disapointed », le temps de régler la voix et ils attaquent les explosifs « Way out » et autres « Dropped by the Doves » ! Et Pan dans le buffet ! Comme disait Bernard Blier : « En pleine paix, y chante et pis crac, un bourre-pif, mais il est complètement fou ce mec ! » Ha oui, ha oui et pas que lui, les 3 autres aussi. D'ailleurs, la comtesse du (Little) Barry aurait, parait-il, déclaré (à peu près...), « Diantre, nonobstant le caractère un tantinet outrancier de la situation, ça ne fait pas de mal de s'en prendre une dans la gueule, bordel de merde ! ». Et bordel, quelle claque, ils nous ont mis les Last Train ! Ils enchaineront ensuite avec leurs morceaux de bravoures, les « Jane » et autres « Fire » tout en glissant leur « House On The Moon » d'inspiration très Radiohead pour calmer le jeu. Malgré quelques soucis techniques, micros détachés, sangles arrachées et autres colifichets sans importance et, surtout, exclusivement dus à leur débordante énergie, ce fut un concert coup de poing, comme délivré dans l'urgence.

Ils clôturent alors leur set par un morceau de leur prochain album (« Big Picture »), 10 minutes de furie se terminant en apocalypse, y compris pour les guitares et quelques amplis qui finiront à terre, accompagnés par les membres du groupe, exténués, à bout de souffle et extatiques devant un public Brestois absolument conquis.

Avec ce type de performance, les Last Train, loin des geignards annonçant régulièrement la fin du Rock, ont remis l'ampli au milieu du village : Le rock, c'est de l'énergie pure, on vous dit.

Lanig

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