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Tea For The Tillerman 2

Yusuf - Cat Stevens

Pistes :

  1. Where Do The Children Play?
  2. Hard Headed Woman
  3. Wild World Rag
  4. Sad Lisa
  5. Miles From Nowhere
  6. But I Might Die Tonight
  7. Longer Boats
  8. Into White
  9. On The Road To Find Out
  10. Father And Son
  11. Tea For The Tillerman

Musiciens :

Cat Stevens - …

Chronique :

L’histoire est un perpétuel recommencement ? Même dans l’histoire du rock ? Peut-être, mais surtout, l’histoire n’est pas toujours à refaire…

Tea For Tillerman est un monument du folk des années 70. Un disque subtil, des chansons sublimes, aucune à jeter. 50 ans, c’est forcément un anniversaire qui compte. Faut-il sortir une box avec 36 inédits, un livret 72 pages avec des notes griffonnées ? Peut-être pas. Mais ici, Cat Stevens - rebaptisé depuis Yusuf - choisit un angle inattendu : revisiter et réenregistrer les 11 titres miraculeux de son cultissime album avec, toujours à ses côtés, Paul Samwell-Smith le producteur originel. Décision courageuse, au bord de l’inconscience, tant s’attaquer à un tel mythe semble plus suicidaire que génial. Tea For Tillerman 2 n’est donc pas une suite, c’est une réinterprétation.

Il faut clairement prendre un peu de recul et de hauteur pour accueillir ce projet et tenter de se séparer de son modèle. Mais là, très rapidement, on se frotte à l’idée même du concept. Revisiter la plupart de ces chansons avec une fidélité assez étonnante à l’originel ! Aucun parti pris véritablement notable, pas non plus une modernisation débordante. Quelques arrangements fins viennent créer un micro-décalage, mais pas de quoi s’emballer. Seul « Wild World » sort complètement de son cocon d’origine et, pas de bol, la version est désastreuse ! Sauf pour quiconque veut danser le tango sur des airs de bossa nova…

Pour le reste, pas de massacre, cela reste bien entendu une magnifique collection de chansons mais qui n’apportent aucune valeur ajoutée… même la voix de Yusuf est moins juste et large qu’à ses débuts. Il existe des versions remastered de l’original (à lire ici) qui, sans aucun détour possible, prévaudront toujours sur l’écoute de cette copie malheureusement sans âme.

Jean

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