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Yarol

Yarol Poupaud

Pistes :

  1. Sale
  2. Caroline
  3. Boogie With You
  4. What Am I Supposed To Do
  5. Girls
  6. No Filter
  7. Trouble On The Wire
  8. Bad Habit
  9. The End Of The World
  10. Voodoo Love
  11. Runaway
  12. Black Cat Bone
  13. Wrong Way To Win 14 Something's Gonna Happen

Musiciens :

Yarol Poupaud & Black Minou

Chronique :

Yarol Poupaud a le pedigree aussi long que le bras d’Alexandre Benalla. En bien moins putride, il va sans dire. Guitariste fondateur des plus que respectables FFF en hiatus alternatif, ex-bretteur et compère bien aimé de Johnny Hallyday, multi instrumentiste chevronné et producteur découvreur de talents à ses heures perdus (quelques baby rockeurs parisiens, suivez mon regard). Entre autres.

Il use aussi ses baskets et le vernis de sa Duesenberg sur des scènes à taille humaine, déversant riffs et sueur devant des parterres toujours saisis à la gorge par tant de générosité et de virtuosité. Nous sommes en 2019 et Yarol sort enfin son premier album solo, épaulé par Black Minou, son groupe de scène depuis un petit moment (monté à l’origine avec le frangin Melvin). Il existait bien un EP avec Black Minou, quelques bricoles sous son patronyme mais, le premier album solo de Yarol, c’est celui-ci.

Ecrits au cours des tournées de Johnny, ces quatorze titres revisitent les fantasmes du gars de Neuilly. Un répertoire instinctif et bigarré où l’aigle Yarol nous attrape dans ses riffs acérés, tout en évitant l’écueil du son trop vintage et de l’hommage outrancier aux années 70. De ballades épiques (« The End Of The World) en rock à texte (« Sale », écrit par Biolay), de riffs massifs (« No Filter ») en funk frénétique (« Black Cat Bone », « What Am I Supposed To Do »), Yarol balaye la grande pyramide du rock sans plonger bêtement dans l’album de musiciens : à qui aura la plus grosse ?

Le son est plutôt massif, assez contemporain malgré ce terrain vintage, l’ambition était de rénover ce qui pouvait l’être. Ce qui n’empêche pas quelques sons de claviers superflus mais pas complètement à côté de la plaque. D’accord, personne n’évitera ici quelques chevauchées solos épiques (mais qui s’en plaindra ?) et des gimmicks parfaitement reconnaissables par les fans. Yarol voulait son album dansant, festoyant jusqu’à s’en user les hanches ? Dont acte. Faire la fine gueule, c’est une chose. Mais bouder un plaisir coupable, c’est absurde non ?

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean

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