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The Overload

Yard Act

Pistes :

  1. The Overload
  2. Dead Horse
  3. Payday
  4. Rich
  5. The Incident
  6. Witness (Can I Get A?)
  7. Land Of The Blind
  8. Quarantine The Sticks
  9. Tall Poppies
  10. Pour Another
  11. 100% Endurance

Musiciens :

Ryan Needham (basse), Sam Shjipstone (guitare) et Jay Russell (batterie)

Chronique :

En provenance de Leeds, Yard Act s’est forgé un nom à coup d’EPs improbables, dessinant déjà un style sans pareil pour compter des chroniques sociales sur fond de post-punk. Mais ce post-punk ne ressemble pas à celui des excellents Fontaines D.C., pas non plus à celui bien plus caverneux de Shame, ni à l’apocalypse des Idles. Celui de Yard Act est tout aussi singulier et bien plus hybride.

Le groupe aborde des sujets graves, sociaux voire sociétaux, avec une vraie touche d’humour et de dérision. Issues de sa plume acerbe, James Smith les interprète à coups de monologues parlés-chantés avec un flow parfois hip hop : « Angleterre, mon cœur saigne / Pourquoi m'as-tu abandonné ? / Oui, je t'ai abandonné aussi, mais nous savons tous les deux que ce n'est pas à moi qu'on a menti / Et je n'ai pas peur des gens qui ne me ressemblent pas / Contrairement à toi »

Plus loin sur « Payday », certaines allégories peuvent faire sourire, la réalité beaucoup moins : « Qu'est-ce qu'un ghetto ? Hein? / Est-ce que tu fais pousser tes propres laitues dans les nids de poule sur la route / Les locaux doivent-ils toutes les manger s'ils ne les vendent pas »

Musicalement, le groupe déroule sans vergogne un gros groove des familles, nerveux à souhait (« The Overload »), ou authentiquement plus funky et mélodique (« Dead Horse »), parfois à grand renfort de wah wah (« Payday »). Yard Act a aussi le sens de la pop (« 100% Endurance ») et de la mélodie irrévérencieuse, certainement hérité d’un Baxter Dury, écoutez la basse véloce et la mélodie syncopée de « Land Of The Blind », c’est assez saisissant ! Chacun de ces onze morceaux démontre un véritable travail d’orfèvre. C’est impressionnant en termes de structures mélodiques, de petits arrangements bien planqués mais tout à fait perceptibles, et d’une capacité à varier les plaisirs sans partir dans tous les sens. The Overload se dévoilepetit à petit et frappe fort.

Jean

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