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City Sun Eater in the River of Light

Woods

Pistes :

  1. Sun City Creeps
  2. Creature Comfort
  3. Morning Light
  4. Can't See at All
  5. Hang It on Your Wall
  6. The Take
  7. I See in the Dark
  8. Politics of Free
  9. The Other Side
  10. Hollow Home

Musiciens :

Jeremy Earl (chant, guitares, batterie, basse, production) - Jarvis Taveniere (guitare, basse, arrangements, mixage) - Aaron Neveu (batterie, orgue, basse) - Alec Spiegelman (flûte, saxophone) - Cole Karmen-Green (trompette) - Jon Catfish Delorme (pedal steel guitare)

Chronique :

Derrière une certaine décontraction californienne, Woods est pourtant un groupe chevronné originaire de Brooklyn. S’estimant encore très artisan dans l’âme, le groupe emmené par Jeremy Earl en est pourtant à son neuvième album mais uniquement le deuxième, non plus enregistré en home studio mais dans un vrai studio professionnel. Salué par la critique et notamment le puissant Pitchfork à la sortie de Songs Of Shame en 2009, Woods a déployé petit à petit sa reconnaissance jusqu’à arriver à ce City Sun Eater In The River Of Light qui semble être sur toutes les lèvres des rock critics...

A la différence des précédents disques qui gommaient au fil de l’eau (tout en maintenant) les aspirations folk, cet énième album s’ouvre plutôt à la world music, aux rythmiques reggae et aux cuivres jazzy. Comme une nouvelle étape, cette mutation douce s’accompagne d’une production encore plus léchée mais qui n’insulte en rien le caractère indie du combo. C’est vrai que Woods a ses aficionados, c’est vrai que le groupe est devenu une influence pour un paquet d’artistes et, par conséquent, que l’attente grandit à chaque disque. Le premier extrait éponyme donnait d’ailleurs un aperçu plutôt réussi avec ses envolées de guitares un peu foutraques et sa voix presque perchée. On y prend donc du plaisir car Woods a ce savoir-faire (« The Other Side »), cette sympathie naturelle et méritée (« Creature Comfort »). On y prend également goût parce que les instrumentations sont chiadées et réfléchies (« The Take » et sa batterie de cuivres), les rythmiques bigarrées. Bien entendu, Jeremy Earl, artiste accompli et fondateur émérite du label – de bon goût – Woodist (Ducktails, Kevin Morby, Kurt Vile, Thee Oh Sees…) évite de s’empâter et, globalement, les dix morceaux de l’album sont assez cohérents, jamais ratés… mais rarement emballant.

Note Rocklegends : 3 /5

Jean

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