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Strange To Explain

Woods

Pistes :

  1. Next to You and the Sea
  2. Where Do You Go When You Dream?
  3. Before They Pass By
  4. Can’t Get Out
  5. Strange to Explain
  6. The Void
  7. Just to Fall Asleep
  8. Fell So Hard
  9. Light of Day
  10. Be There Still
  11. Weekend Wind

Musiciens :

Jeremy Earl (chant, guitares, batterie, basse, production) - Jarvis Taveniere (guitare, basse, arrangements, mixage) - …

Chronique :

Woods a indéniablement et irrémédiablement son style. Le combo de Brooklyn est notamment porté par la voix perchée si singulière de Jeremy Earl et bercée par des mélodies très oniriques, folk moderne, doucement psychédéliques. Cette signature unique, l’ADN du groupe, peut lui porter parfois préjudice. Comme une impression de déjà vu, déjà entendu.

Pourtant, en une grosse douzaine d’années, les américains n’ont jamais déçu, produisant des disques a minima satisfaisants. Love Is Love, le précédent disque, est de ceux-là. Strange To Explain ne lui emboîte pas vraiment le pas. Plongé dans la paternité, expérience aussi unique qu’immersive, Jeremy Earl a amplifié ses inspirations oniriques toujours, formidablement appuyé par Jarvis Taveniere. Arrangements diverses, flûtes, sons de grenouilles (!), ballades nocturnes, Strange To Explain porte admirablement son nom.

Il n’a pourtant rien d’un album de comptines, le rythme oscille au fil des envies, du psychédélisme éthéré (« Next To You And The Sea »), de la pop enjouée (« Where Do You Go When You Dream » et son final magnifique) voire funky (« Fell So Hard »), du folk tranquille (« Just To Fall Asleep », « Be There Still ») et quelques instrumentales dont l’envoûtante « Weekend Wind » pour refermer le disque. Musicalement, dans ses mélodies, ses instruments et ses arrangements, Strange To Explain est d’une richesse et d’une finesse remarquables. Dans tous les cas, Earl se laisse fondamentalement guidé par son instinct, et jamais l’album ne semble téléguidé, pas plus que bordélique. Un poil inégal, mais tellement beau par ailleurs...

Jean

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