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Who's Next

The Who

Pistes:

  1. Baba O'riley

  2. Bargain

  3. Love Ain't For Keeping

  4. My Wife

  5. The Song Is Over

  6. Getting In Tune

  7. Going Mobile

  8. Behind Blue Eyes

  9. Won't Get Fooled Again

Musiciens :

Pete Townshend (organ, claviers, guitare, piano, chant) - Roger Daltrey (harmonica, chant) - John Entwistle (basse, piano, guitare, claviers) - Keith Moon (percussions, batterie)

Critique :

Tommy, le précédent album au caractère opéra rock exacerbé, avait encore enfoncé le clou de la consécration pour les Who. Non content de ses exploits déjà surhumains, Townshend décide de décrocher la lune en créant un nouvel opéra rock de science fiction au scénario alambiqué, sous le nom de Lifehouse. Dans son scénario, le rock doit sauver le monde... Il imagine développer son projet avec une forte participation du public qui jouerait un rôle déterminant... Sans entrer dans les détails, le projet fût avorté en cours de route, pour différentes raisons. Trop ambitieux peut-être, trop d'énergie sûrement.

L'effort ne fût pas vain. Le groupe se tourne vers la sortie d'un album au format plus classique, double au départ, puis simple à l'arrivée. Des titres de Lifehouse sont réexploités et Who's Next sort finalement en 1971. Utilisant pour la première fois des sons de synthétiseurs, le groupe lancent une vague de sons pur rock sur ce qui deviendra l'un des albums de référence des années 70. Pete Townshed, une nouvelle fois symbole de cette éclosion « rock n' lyrics », écrit et compose 9 titres prégnants à la puissance atomique...

« Baba O'Riley » amorce somptueusement cette oeuvre exaltante par une intro bluffante au clavier. La montée d'adrénaline est presque insoutenable, une véritable ballade cosmique... « Bargain » enchaîne sur un rock plus prononcé et sur une nouvelle poussée vocale d'un Roger Daltrey parfaitement à l'aise sur les textes de Townshed. Acoustique ou électrique, « Love Ain't For Keeping » et « The Song Is Over » rappellent le ton successivement brutal et délicat de cet album épique... Mais c'est sur « Behind Blue Eyes » que les Who lâchent réellement leur décharge « rock n' rollesque », juste au milieu de ce morceau planant... La guitare cinglante de Townshed et la batterie démente de Keith Moon se déchaînent, avant de conclure de la plus belle des manières sur la magistrale « Won't Get Fooled Again », d'une électricité indescriptible. Epique.

Jean Jean

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