logo

Oceania

The Smashing Pumpkins

Pistes :

  1. Quasar
  2. Panopticon
  3. The Celestials
  4. Violet Rays
  5. My Love Is Winter
  6. One Diamond, One Heart
  7. Pinwheels
  8. Oceania
  9. Pale Horse
  10. The Chimera
  11. Glissandra
  12. Inkless
  13. Wildflower

Musiciens :

Billy Corgan (guitare, chant) - Jeff Schroeder (guitare) - Mike Byrne (batterie) - Nicole Fiorentino (basse, depuis 2010)

Critique :

Avant toute chose, une remise à plat de la situation s'impose. Les Smashing Pumpkins d'aujourd'hui en sont au même point que les Guns N' Roses. Ne reste que le chanteur de la formation originelle. Cet album est donc plus que jamais sous l'influence de Billy Corgan (si ce n'était déjà pas le cas avant). Car depuis Zeitgest, même Jimmy Chamberlin a quitté le navire, laissant seul le leader chauve à la barre. Dès lors, Corgan s'est lancé corps et âme dans un titanesque projet appelé Teargarden By Kaleidyscope. Onze mini albums de quatre titres, donnant au final un album concept de quarante quatre morceaux téléchargeables gratuitement sur le net.

Oceania est une synthèse, un album de treize titres tirés de Teargarden By Kaleidyscope. Pour annoncer ce disque, le premier dans les bacs depuis Zeigest en 2007, Corgan a usé des grands mots : Oceania serait le meilleur album des Smashing Pumpkins depuis Mellon Collie & The Infinite Sadness. Terrain glissant... d'autant que dans le même temps, il s'en est pris à la musique de Radiohead dans les médias. Des déclarations qui ont fait grand bruit et qui ne laissaient pas le choix : il fallait que cet album soit bon. En fait, Oceania est surprenant, et jouit d’un son que ne pourraient pas renier les Pumpkins d'origine. On retrouve les guitares brouillardeuses, l'esprit rock alternatif parfois aux limites du grunge, les martèlements de batterie, tout cela synthétisé dans « Quasar » le morceau d'ouverture. La suite est aussi fournie en guitare mais émaillée de quelques sonorités électro (« Pinwheels ») ou d'horribles claviers kitsch pourtant assez digestes ici. Mais Oceania a aussi une vraie tendance pop affirmée, regorgeant de mélodies riches donnant parfois l’impression d’être submergé (« Violet Rays ») ou dans les airs (« My Love Is Winter »). Pas encore affranchi de ses chevauchées épiques, Corgan livre un morceau titre de grande classe mais qui semble malheureusement marquer la fin des grosses réussites d’Oceania. La suite est un peu moins réjouissante, il faut dire que Corgan flatte tout de même son ego de la plus belle des manières sur les deux tiers de cet Oceania. Qui l'attendait ? Lui seul peut-être.

Note Rocklegends : 3½ /5

Jean Jean

Partagez