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Beggars Banquet

The Rolling Stones

Pistes :

  1. Sympathy For the Devil
  2. No Expectations
  3. Dear Doctor
  4. Parachute Woman
  5. Jigsaw Puzzle
  6. Street Fighting Man
  7. Prodigal Son
  8. Stray Cat Blues
  9. Factory Girl
  10. Salt Of the Earth

Musiciens :

Mick Jagger (chant) - Keith Richards (guitare) - Nicky Hopkins (claviers, piano) - Brian Jones (claviers, guitare) - Charlie Watts (batterie) - Bill Wyman (basse) ...

Critique :

En 1968, les Stones sortent à peine d'une période tumultueuse jonchée de poursuites judiciaires (drugs, drugs, drugs...), de conflits internes (notamment entre Brian Jones et le reste du groupe), d'attaques répétitives de l'establishment qui les accusent d'une mauvaise influence sur la jeunesse anglaise mais aussi suite à la sortie mitigée de l'album psyché incompris Their Satanic Majesties. Keith Richards confirme qu'à cette époque les Stones « auraient très bien pu s'effondrer, la fin naturelle d'un groupe qui monte en flèche ».

Mais avec Beggars Banquet, les Rolling Stones vont entrer dans une période faste, plus encore, dans les mythiques années Stoniennes accompagnés par l'émérite producteur Jimmy Miller artificier de la période 1968-1972. Beggars Banquet amorce donc la quadrilogie magique et majeure des Stones, enchaînant par la suite sur Let It Bleed, Sticky Fingers et Exile On Main St sans compter l'excellent live Get Yer Ya-Ya's Out.

L'album signe avant tout le retour des Rolling Stones aux racines du blues et à l'essence du rock, sans renier ni la country ni le folk. Exit les expérimentations psychédéliques, Richards et Jagger reprennent le chemin du blues de Chicago, leurs premières amours. « Jumpin' Jack Flash », sorti uniquement en single quelques semaines avant donnait déjà la température. Les Stones reviennent pour en découdre ! Exit également les influences notoires de Brian Jones de plus en plus écarté du groupe à qui l’on crédite à peine quelques parties de slide, l’essentiel de cet album est l’œuvre des Glimmer Twins Jagger-Richards. Et cette période prolifique aux inspirations vertigineuses donnera au rock quelques uns de ses hits les plus controversés dont les tumultueux « Sympathy For The Devil » en ouverture fracassante, « Street Fighting Man » en œuvre contestataire et « Stray Cat Blues ». Beggars Banquet remet définitivement en selle les Stones qui ne se privent pas d'une ultime provocation avec sa pochette originelle (celle avec les tags et la cuvette de chiottes). Après un bras de fer, le label refuse la pochette et sort le disque avec une devanture blanche et sobre... La vraie couverture n'apparaîtra qu'au moment de la réédition en cd.

Jean Jean

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