logo

I Quit You Dead City

The Red Goes Black

Pistes :

  1. It's All Gone
  2. Hold Back Time
  3. Mr Something
  4. Fear Of Change
  5. All I Want
  6. The Barren Hill
  7. Good Things
  8. I Quit You Dead City
  9. Sweet Melancholia
  10. The Warmth Of Dawn

Musiciens :

Enzo (guitare, chant) - Pete (guitare) - Joe Chatterton (basse) - Tsunam (batterie)

Chronique :

Et même si certaines filiations musicales existent, les Red Goes Black ne se limitent pas à une trop forte inspiration du rock sudiste des Black Keys (époque Rubber Factory). Effectivement, la première écoute est assez édifiante mais on découvre surtout un quatuor de musicos pointus qui ont taillé à coups de riffs seventies un premier album arrivé à maturation. Maturation car ils ont roulé leur bosse à travers champs et contrées, égrenant les scènes de Bretagne et d’ailleurs jusqu’à l’apothéose d’une date en 2014 aux Vieilles Charrues en fin d’après-midi sur la deuxième – mais néanmoins immense – scène du festival. Avec plus de 150 dates en 2 ans, ces chansons ont donc souffert le martyre, la confrontation avec public, sans parachute mais avec âme et sueur. Des rockeurs forgés par le live.

Excellemment bien produit par Collin Dupuis (artificier en chef pour les Black Keys ! Mais aussi pour Ray Lamontagne, Lana Del Rey et Tomahawk), I Quit You Dead City – belle bastos pour leur Douarnenez natale – est une collection de dix titres sans déchet. Au contraire, en grands pourvoyeurs de riffs, les Red Goes Black ont calibré quelques gimmicks sulfureux (« It’s All Gone », « I Quit You Dead City »), de belles envolées musicales (« The Barren Hill »), de la soul rocailleuse (« Mr Something ») et du psychédélisme lysergique (« All I Want »). A signaler, outre les pédales fuzz et la voix chaude mais distante d'Enzo, ce sont les claviers de Thomas Schaettel (Santa Cruz, Miossec, …) qui parachèvent avec justesse l’essence seventies du disque.

Objectivement, ce premier album relève d’un travail de composition extrêmement dense qui exige l’immersion la plus totale pour avaler, les uns après les autres, les trésors de la mer d’Iroise.

Note Rocklegends : 4 /5

Jean Jean

Partagez