Up The Bracket
The Libertines
Pistes:
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Vertigo
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Death on the Stairs
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Horrorshow
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Time for Heroes
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Boys in the Band
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Radio America
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Up the Bracket
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Tell the King
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Boy Looked at Johnny
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Begging
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Good Old Days
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I Get Along
Musiciens :
Carl Barat (guitare, chant) - Pete Doherty (guitare, chant) - John Hassall (basse) - Gary Powell (batterie)
Critique:
L'Angleterre libère encore un vent de folie lorsque, en 2002, un jeune groupe du nom des Libertines sort Up The Bracket. A l'image de la pochette, qui représente quatre « CRS » de dos face au feu, on imagine déjà l'atmosphère de trouble à venir...
C'est le punk revival ? Oh oui, plus que jamais ! Avec leurs têtes d'ados à peine sevrés, Pete Doherty et Carl Barat (auteurs - compositeurs du groupe) projettent, à la vitesse de la lumières, 12 titres volcaniques, plus jouissifs les uns que les autres. Putain, ça faisait des années que le rock n' roll n'avait pas été joué aussi vite ! Ils puisent, dans leurs influences proches, le sens de la mélodie des Clash, l'hostilité des Sex Pistols, les riffs acides des New York Dolls... « ils dégagent dur ces p'tits cons ! ».
Avec une aisance hors du commun, ils se lancent avec « Vertigo », titre introductif, avec son premier riff méritant et ses guitares saturées... le ton est donné ! Pete et Carl chantent ensemble, unis, comme pour assumer leurs compos... et en plus, pas de quoi avoir honte ! Quelques secondes de repos, sur le début de « Death On The Stairs », avant que la rythmique euphorique ne reprenne le dessus, sur cette invitation au voyage... Plus trash que les deux premiers morceaux, « Horrorshow » est l'hymne à l'anarchie de cet album !
Ce numéro d'équilibriste, pour le moment proche de la perfection, se prolonge sur « Time For Heroes », triste et joyeux, dans le style très rock... avec un refrain mélodique superbe ! Pour ne rien gâcher, le morceau suivant, «Boys In The Band » est encore un ton au dessus des autres. La batterie, claire, carrée, agressive lance ce moment de punk - funk entrecoupé de scènes de lyrisme total. Génial !
Peut-être qu'il en fallait au moins un... pour l'entracte ? « Radio America » est la seule chanson acoustique égarée de l'album... La suite prend forme avec « Up The Bracket ». La basse rivalise de puissance et d'ingéniosité avec la batterie et les guitares. On tient, là, l'un des autres morceaux d'anthologie de ce premier opus. Sur « The Boy Looked At Johnny », le chant ressemble plus que jamais à celle de Mick Jones des Clash (également producteur du disque !). Chanson superbe, électrique et acoustique, très bien arrangée...
Place à l'excellent « Begging » et son intro progressive, qui cache un air assez sec et brutal pour un refrain plutôt inoffensif... Et rebelote, « The Good Old Days » nous ramène du côté des Clash, avant de casser la baraque sur « I Get Along ».
En 36 minutes, les Libertines balancent ces douze bombes, avec une grande, grande classe !
Jean Jean