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Up The Bracket

The Libertines

Pistes:

  1. Vertigo

  2. Death on the Stairs

  3. Horrorshow

  4. Time for Heroes

  5. Boys in the Band

  6. Radio America

  7. Up the Bracket

  8. Tell the King

  9. Boy Looked at Johnny

  10. Begging

  11. Good Old Days

  12. I Get Along

Musiciens :

Carl Barat (guitare, chant) - Pete Doherty (guitare, chant) - John Hassall (basse) - Gary Powell (batterie)

Critique:

L'Angleterre libère encore un vent de folie lorsque, en 2002, un jeune groupe du nom des Libertines sort Up The Bracket. A l'image de la pochette, qui représente quatre « CRS » de dos face au feu, on imagine déjà l'atmosphère de trouble à venir...

C'est le punk revival ? Oh oui, plus que jamais ! Avec leurs têtes d'ados à peine sevrés, Pete Doherty et Carl Barat (auteurs - compositeurs du groupe) projettent, à la vitesse de la lumières, 12 titres volcaniques, plus jouissifs les uns que les autres. Putain, ça faisait des années que le rock n' roll n'avait pas été joué aussi vite ! Ils puisent, dans leurs influences proches, le sens de la mélodie des Clash, l'hostilité des Sex Pistols, les riffs acides des New York Dolls... « ils dégagent dur ces p'tits cons ! ».

Avec une aisance hors du commun, ils se lancent avec « Vertigo », titre introductif, avec son premier riff méritant et ses guitares saturées... le ton est donné ! Pete et Carl chantent ensemble, unis, comme pour assumer leurs compos... et en plus, pas de quoi avoir honte ! Quelques secondes de repos, sur le début de « Death On The Stairs », avant que la rythmique euphorique ne reprenne le dessus, sur cette invitation au voyage... Plus trash que les deux premiers morceaux, « Horrorshow » est l'hymne à l'anarchie de cet album !

Ce numéro d'équilibriste, pour le moment proche de la perfection, se prolonge sur « Time For Heroes », triste et joyeux, dans le style très rock... avec un refrain mélodique superbe ! Pour ne rien gâcher, le morceau suivant, «Boys In The Band » est encore un ton au dessus des autres. La batterie, claire, carrée, agressive lance ce moment de punk - funk entrecoupé de scènes de lyrisme total. Génial !

Peut-être qu'il en fallait au moins un... pour l'entracte ? « Radio America » est la seule chanson acoustique égarée de l'album... La suite prend forme avec « Up The Bracket ». La basse rivalise de puissance et d'ingéniosité avec la batterie et les guitares. On tient, là, l'un des autres morceaux d'anthologie de ce premier opus. Sur « The Boy Looked At Johnny », le chant ressemble plus que jamais à celle de Mick Jones des Clash (également producteur du disque !). Chanson superbe, électrique et acoustique, très bien arrangée...

Place à l'excellent « Begging » et son intro progressive, qui cache un air assez sec et brutal pour un refrain plutôt inoffensif... Et rebelote, « The Good Old Days » nous ramène du côté des Clash, avant de casser la baraque sur « I Get Along ».

En 36 minutes, les Libertines balancent ces douze bombes, avec une grande, grande classe !

Jean Jean

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