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Anthems For Doomed Youth

The Libertines

Pistes :

  1. Barbarians
  2. Gunga Din
  3. Fame and Fortune
  4. Anthem for Doomed Youth
  5. Heart of the Matter
  6. Belly of the Beast
  7. Iceman
  8. You’re My Waterloo
  9. Fury of Chonburi
  10. The Milkman’s Horse
  11. Glasgow Coma Scale Blues
  12. Dead For Love

Musiciens :

Carl Barat (guitare, chant) - Pete Doherty (guitare, chant) - John Hassall (basse) - Gary Powell (batterie)

Chronique :

L’histoire des Libertines est au final assez banale, mais dans le bon sens du terme. Deux frangins-ennemis qui aiment à se déchirer tout en s’aimant à s’en déchirer. Voilà le tableau. On passera sur l’histoire tortueuse qui a condamné le groupe lors d’un dernier récital à Paris, un 17 décembre 2004. Après deux albums seulement dont un devenu culte - Up The Bracket transcendé par Mick Jones à la production - les Libertines s’éteignent. L’empreinte laissée au début des années 2000 jusqu’à ce jour est énorme.

Reformés en 2008 après moult déclarations d’amours et, plus récemment, un sérieux cleaning de Pete dans les cures thailandaises, les Libertines livrent un troisième album qui prend le risque d’éclabousser à jamais leur courte mais fabuleuse discographie. Donc l’enjeu était de taille. D’autant que leurs dernières prestations scéniques, dont le Zénith parisien l’an dernier et Rock En Seine fin de cet été, donnaient de la confiance. Les mecs sont en forme sur scène, le rock tonne encore et les hymnes n’ont pas pris une ride.

Mais d’hymne, il n’en est plus vraiment question sur ce sympathique Anthems For Doomed Youth. Sympathique oui. N’y voyez aucune condescendance ou indulgence. C’est juste que les gonzes se sont assagis, le pied est levé et les réminiscences punks ont disparu. Carl et Pete ont gardé leurs connivences vocales (quoiqu’un peu moins présentes) mais les guitares s’entrechoquent plus discrètement, les riffs ne tranchent plus vraiment. Pourtant, il y a de la matière, l’électricité peu statistique de « Barbarians », « Fury Of Chonbury » et « Heart Of The Matter », les quelques ballades à fleurs de peau « Anthems For Doomed Youth » « You’re My Waterloo »… Malgré tout, le rendu final manque d’insouciance et de tranchant. Du coup, on comprend encore moins le choix de Jake Gosling, producteur d’Ed Sheeran, Christina Perry et One Direction (bloody hell !), pour peaufiner le tout. Une erreur de casting qui piétine honteusement l’ADN foutraque d’un groupe hors norme.

Note Rocklegends : 3 /5

Jean Jean

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