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The Age Of Understatement

The Last Shadow Puppets

Pistes :

  1. Age of the Understatement

  2. Standing Next to Me

  3. Calm Like You

  4. Separate and Ever Deadly

  5. Chamber

  6. Only the Truth

  7. My Mistakes Were Made for You

  8. Black Plant

  9. I Don't Like You Any More

  10. In My Room

  11. Meeting Place

  12. Time Has Come Again

Musiciens :

Alex Turner (guitare, chant) - Miles Kaynes (chant) - James Ford (batterie) - Owen Pallett (cordes, arrangements)

Critique:

Fantasme « Bowien », exutoire d'un génie débordé par le succès ou caprice de star en mal de reconnaissance profondément artistique, nul n'a d'explication rationnelle à l'existence de The Last Shadow Puppets. Et pourtant, succès et consécration ont déjà frappé à la porte d'Alex Turner, chanteur et songwriter des Arctic Monkeys avec notamment l'excellent Favorite Worst Nightmare. Avec son copain des Rascals, Miles Kayne, ils montent un projet parallèle, The Last Shadow Puppets, co-écrit par leurs deux plumes, qui s'inscrit dans la lignée d'un David Bowie (époque Space Oddity), de l'avant gardiste Scott Walker et de Jacques Brel (dixit les deux intéressés...).

La première écoute déstabilise, provoque une onde de choc. La voix d'Alex Turner, si particulière et tellement associée au rock alternatif des Monkeys, ne semble pas coller d'entrée de jeu. Mais au fil des écoutes, les chants croisés du duo se fondent royalement dans le décor très théatrale de cette pop multi arrangée. Turner et Kayne ont affiché la volonté d'écrire un grand album de pop grandiloquente, à l'ancienne, avec ses multi orchestrations. Promesse tenue, puisque que chacune des douze compositions est transportée par un flot d'arrangements très raffinés, omniprésents mais jamais opressants. En ressortent des bijoux au cachet intemporel, perdus dans un monde parallèle, entre fiction cinématographique et poésie. « The Age Of Understatement », « Standing Next To Me », « Calm Like You », « My Mistakes Were Made For You », autant de belles réussites qui font mouche avec le temps. Alex Turner et Miles Kayne sont transportés loin de leur base mais ne se perdent pas. Au contraire, cet album contraste avec une sorte d'image de post adolescent effronté qui colle parfois à la peau de Turner. Et clairement, les deux anglais entrent dans une autre dimension, avec une victoire: celle d'avoir réussi à faire un bon album de pop 60's.

Jean Jean

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