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Rockfarmers

The Inspector Cluzo

Pistes :

Disque 1

  1. Rockfarmers
  2. I'm a Japanese Mountain
  3. Lost in Traditions
  4. Fishermen
  5. Kiss me
  6. Estiu Theme
  7. The Run

Disque 2

  1. GMO and Pesticides
  2. Alright Georges
  3. Quit the Rat Race
  4. Abu
  5. Stars are Leavin'
  6. Erotic
  7. Romana
  8. Lonely Man

Musiciens :

Laurent Lacrouts (guitare, chant) - Mathieu Jourdain (batterie, chœurs)

Chronique :

En janvier 2016, évoquant The Inspector Cluzo, Sud Ouest titrait : les Rockeurs Gaveurs. La métaphore est ingénieuse et surtout proche de la singulière histoire d’un duo hors norme. Construit à la force du manche et à coups de baguettes, le binôme guitare/chant-batterie a parcouru le monde en avalant de l’altitude et en bouffant du bitume du Japon aux Etats-Unis. On parle de 44 pays pour plus de 800 dates. Pour des gascons, ça fait une trotte.

En auto-production complète, Laurent et Mathieu n’ont pas trouvé mieux que d’acheter une ferme pour élever des oies, opérant le gavage et l’abattage… Plus fort encore, après des concerts débridés à haute teneur en sueur et décibels, les fermiers étalent leur production à côté des disques, livres et documentaires. Une économie parallèle en contre-pied total d’une industrie musicale moribonde. Hey man, do it yourself !

Ce cinquième album tient donc son titre de la réalité. Depuis le début, Cluzo pratique un rock organique, une musique profondément tellurique qui sort des tripes. Boulimique de travail, le duo s’est lancé dans un double album naturellement inspiré par sa double vie (« Rockfarmers », « Gmo & Pesticides », « Lost In Traditions »). Peaufiné à Nashville par une pointure multi-grammy awards, Vance Powell (Jack White, White Stripes, Dead Weather, Willie Nelson, Buddy Guy, …), cet album plus américain que jamais joue sur les cordes sensibles du blues (« Abu »), du garage (l’explosive « Quit The Rat Race »), de la soul (« Alright George », « Romana ») et du rock heavy (« Rockfarmers »). Quelques ballades vibrantes viennent mettre à poil les gascons qui s’abandonnent sur « Kiss Me » et prennent la route avec « The Run ». Jamais avares d’efforts et méchamment ancrés dans un rock cultivé en biodynamie (pas de claviers, basse ni ordinateurs…), Laurent et Mathieu arborent encore fièrement leurs couleurs. Reste à savoir ce qu’aurait donné ce disque en épurant ces quinze titres de quelques-uns plus dispensables…

Note Rocklegends 3½ /5

Jean

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