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The Big Decider

The Zutons

Pistes :

  1. Creeping on the Dancefloor
  2. Pauline
  3. Water
  4. In Your Arms
  5. Disappear
  6. Company
  7. The Big Decider
  8. Rise
  9. Best of Me

Musiciens :

Dave McCabe (chant, guitare) - Abi Harding (saxophone) - Sean Payne (batterie, percussions) - …

Date de sortie :

26 avril 2024

Chronique :

C’était il y a tout juste 20 ans, les Liverpuldien sortaient cette curiosité, bourrée de bonnes influences concassées et mélangées. La recette avait sacrément prise et Who Killed The Zutons ? était un très bon album, rétro sur les bords, mais d’une belle fraîcheur et d’une vraie originalité. Le groupe sort trois albums en 4 ans – la reprise de « Valerie » par Amy Winehouse est un énorme succès - puis disparait des radars en 2008… pour réapparaître en 2024 avec The Big Décider. Entre deux, le leader Dave McCabe avait sombré assez violemment dans la drogue et l’alcool, destin pas méconnu dans l’histoire du rock, non ?

Un rapide coup d’œil aux premières reviews de The Big Decider montre immédiatement que l’album divise. Certains crient au retour gagnant et inespéré. D’autres restent stoïques face à un album plutôt fade. Sans spoiler, c’est clairement de ce côté que nous penchons ici. Du début à la fin, l’album semble glisser comme un album pop, sans aspérité, manquant d’âme sur les bords. Le choix d’une musique très lumineuse, funk et dance, qui renvoie à la fin des années 70, début 80, surprend énormément. C’est peut-être une sorte de réaction épidermique à une période très noire d’addictions ? C’est d’autant plus assumé que l’album est produit par Ian Broudie mais aussi Nile Rodgers !

En 2024, qu’apporte The Big Decider à la musique ? Des chansons d’une tenue correcte presque exigée, quelques balades pas maladroites, et une production très propre… Mais où est le sel des premiers efforts du groupe, avec une sorte d’impertinence musicale qui avait forgée l’âme des Zutons ? Ce qui est décevant par-dessus tout, c’est le classicisme absolu de cette petite dizaine de titres qui glisse comme du savon sur un carrelage mouillé. Un manque de profondeur musical criant, à l’image de « Best Of Me » qui conclut cet album…

Jean

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