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Gigi's Recovery

The Murder Capital

Pistes :

  1. Existence
  2. Crying
  3. Return My Head
  4. Ethel
  5. The Stars Will Leave Their Stage
  6. Belonging
  7. The Lie Becomes The Self
  8. A Thousand Lives
  9. We Had To Disappear
  10. Only Good Things
  11. Gigi's Recovery
  12. Exist

Musiciens :

James McGovern (chant) - Damien Tuit (guitare) - Cathal Roper (guitare) - Gabriel Paschal Blake (basse) - Diarmuid Brennan (batterie)

Chronique :

Après l’intro sombre d’« Existence », « Crying » pose tout de suite la trajectoire. Ce deuxième disque sera sombre mais texturé, travaillé par des acharnés qui ont peaufiné jusqu’à plus soif. Ce titre à lui-seul mérite l’écoute de l’album tellement il foisonne de richesses mélodiques mais très justement dosées.

Le chant de James McGovern est toujours au milieu de l’œuvre, sa voix grave et caverneuse rappelle celle de Grian Chatten de Fontaines D.C., moins explosive, plutôt posée façon crooner rageur. Sur « Ethel », elle sert de colonne vertébrale, de poutre porteuse au-dessus de ces guitares déchirantes et de cette atmosphère suffocante. Un peu plus loin, les dublinois tutoient la grâce absolue sur « The Lie Becomes The Self », chanson versatile qui monte en puissance et touche au plus profond par une musicalité grandiose. Si le travail de composition est monstrueux, il évite l’intellectualisation à outrance, The Murder Capital conserve une certaine spontanéité dans l’urgence de leur musique.

Tout au long de ce deuxième essai, le travail sur l’harmonisation des guitares, tranchantes et lancinantes, force le respect, presque l’admiration. Elles concourent clairement à cette tension émotionnelle et ces montées en puissance chaotiques. Le titre éponyme, « Gigi’s Recovery » en est la parfaite illustration.

Le disque se referme tranquillement, sur cette petite balade acoustique, « Exist », qui rabâche sans cesse « Existence fading, Existence fading… ». L’histoire des rock critics a souvent invoqué la maturité pour aborder le second disque d’un groupe prodige. Si cette absurdité existe, alors Gigi’s Recovery en est une démonstration parfaite.

Jean

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