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The Art Of Rebellion

Suicidal Tendencies

Pistes :

  1. Can'T Stop

  2. Accept My Sacrifice

  3. Nobody Hears

  4. Tap Into The Power

  5. Monopoly On Sorrow

  6. We Call This Mutha Revenge

  7. I Wasn'T Meant To Feel This Asleep At The Wheel

  8. Gotta Kill Captain Stupid

  9. I'Ll Hate You Better

  10. Which Way To Free ?

  11. It'S Going Down

  12. Where'S The Truth

Musiciens :

Mike Muir (chant) - Robert Trujillo (basse) - Rocky George (guitare) - Mike Clark (guitare) - Josh Freese (batterie) - ...

Critique :

L'album des éloges et des reproches. Nous vivons dans un monde cruel où la rédemption et la concession semblent être les seules routes vers la popularité. C'est en tous cas ce que les fans les plus hardcore de Suicidal Tendencies ont reproché à Mike Muir sur cet album, d'avoir vendu son âme aux démons de l'industrie musicale (et commerciale). Le leader de la formation Californienne n'a effectivement jamais caché son besoin de reconnaissance mais s'est toujours défendu d'avoir sombré dans le commercial. Suicidal Tendencies a perpétuellement gardé une liberté d'agir et de composer suivant l'humeur du moment. Et The Art Of Rebellion ne déroge pas à cette règle selon Mike Muir.

Durant les années 80, Suicidal Tendencies s'est taillé une solide réputation dans le monde du punk hardcore, virant souvent au trash. The Art Of Rebellion propose un répertoire pas réellement assagit mais certainement plus éclectique et musicalement plus abouti, tout en restant de la fusion, oscillant entre punk, funk, hard rock et tirant vers le heavy metal. Toujours enragés et bondissants, Mike Muir et les siens ne s'interdisent rien, ni les titres speed (« Can't Stop », « It's Going Down »...), ni les titres plus vicieux («I Wasn'T Meant To Feel This Asleep At The Wheel »), ni même l'utilisation plutôt rare des violons pour soutenir des titres plus lents (« Monopoly On Sorrow »). La basse de Trujillo est plus présente que jamais, lourde et groovy à la fois. Le chant de Mike Muir est plus travaillé, moins animal et lui aussi plus diversifié. Et au final, ça donne 12 titres épatants et bien construits joués par de foutus bons musicos !

The Art Of Rebellion serait en quelque sorte à Suicidal Tendencies ce que le Black Album est à Metallica. Un album apprécié du plus grand nombre, un peu plus abordable que les prédécesseurs, mais trop souvent dénigré par les fans hardcore. Alors peut-être ne faut-il pas être un fan hardcore pour apprécier cet excellent album de fusion...

Jean Jean

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