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The Future Bites

Steven Wilson

Pistes :

  1. UNSELF
  2. SELF
  3. KING GHOST
  4. 12 THINGS I FORGOT
  5. EMINENT SLEAZE
  6. MAN OF THE PEOPLE
  7. PERSONAL SHOPPER
  8. FOLLOWER
  9. COUNT OF UNEASE

Musiciens :

Steven Wilson (multi-instruments, chant) - Richard Barbieri (claviers) - Nick Beggs (basse) - Adam Holzman (claviers, Wah Wah Piano) - London Session Orchestra (cordes) - Michael Spearman (batterie) - …

Chronique :

Ne cherchez pas, ici tout sera une question de goût.

Et même si la prise de recul et l’objectivité sur le travail nous guident clairement dans l’analyse de The Future Bites, comment ne pas garder toute une part de subjectivité inévitable devant un tel parti pris. Explications : Steven Wilson est un caméléon, un artiste tentaculaire, un demi-dieu multifaces qui empile habilement les disques avec parcimonie (son dernier en date, To The Bone, date de 2017). Ils ont tous en commun une véritable forme d’érudition, une obsession palpable de la méticulosité, du sens du détail et souvent d’une complexité mélodique devenue marque de fabrique. Longtemps, Steven Wilson incarnait un visage moderne et tout à faut contemporain du rock progressive, dont l’apothéose fût sans aucun doute Hand.Cannot.Erase. sorti en 2015.

Ce coup-ci, contre-pied total. Les guitares encaissent un gros coup dans le buffet, presque dégagées au placard comme du vulgaires reliques. Les grandes envolées progressives prennent le large et Steven Wilson s’offre un album pop 100% assumé bien plus radical encore que To The Bone déjà bien plus édulcoré que son brelan de prédécesseur.

The Future Bites est donc un contre-pied total qui vient briser l’archétype même de ce qui a popularisé son auteur. Le résultat est radical, un album pop dansant un peu glacial qui glane ici et là des influences absolument bigarrées, électro, funk, soul, musiques orientales (« ELEMENT SLEAZE ») où les nappes synthétiques s’enchevêtrent dans un fatras de claviers et d’arrangements forcément minutieusement amalgamés. Passé le choc stylistique – où la subjectivité la plus totale arbitrera votre avis définitif sur ce disque – force est de constater que Steven Wilson sait construire un futur composé loin d’être désagréable (« SELF », « KING GHOST » et sa voix haut perchée, « EMINENT SLEAZE » très réussie), avec quelques pièces dispensables, et toujours loin des modèles formatés.

Jean

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