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Radios Appear

Radio Birdman

Pistes :

  1. What Gives?

  2. Non-Stop Girls

  3. Do the Pop

  4. Man with Golden Helmet

  5. Descent into the Maelstrom

  6. New Race

  7. Aloha Steve and Danno

  8. Anglo Girl Desire

  9. Murder City Nights

  10. You're Gonna Miss Me

  11. Hand of Law

  12. Hit Them Again

Musiciens :

Rob Younger (chant) - Deniz Tek (guitare) - Warwick Gilbert (basse) - Pip Hoyle (Organ, piano, claviers) - Chris Masuak (guitare, piano) - Ron Keeley (batterie)

Critique :

La fin des années 70 régurgite encore quelques effluves gazeux du rock pétrole de Détroit. Les fantômes des MC5 et des Stooges, désormais carbonisés, sévissent encore. En 1977, Iggy Pop sort la tête de la coke et envoie du lourd avec ses deux joyaux The Idiot et Lust For Life. La même année, de l'autre côté du globe, Radio Birdman, groupe de punk garage Australien habité par les Stooges, sort son premier album.

Profondément ancrée dans la fin des 60's, leur musique combine la sauvagerie de l'ex-groupe de l'Iguane (« Do The Pop ») à la virtuosité psyché et jazzy des Doors (« Man With Golden Helmet » ne peut renier ses origines...). Rob Younger, chanteur du groupe, se glisse dans la peau d'Iggy et crache ses paroles volcaniques, Denis Tek (tête pensante et guitariste) joue, avec le feu sacré au cul, du hard et du rythm & blues cloué au sol (« Murder City Night », « Non Stop Girls ») avec de nombreux soli viscéraux. Les Australiens ont même le culot de composer « Aloha Steve And Danno », morceaux qui contient quelques parties solos basées sur le thème de Hawaï Police d'Etat. Une réussite incommensurable !

Après 10 années d'existence, le punk prenait un virage avec Les Clash et les Pistols, tandis que les Radio Birdman n'ont eu autre idée que de faire un retour à la case départ. Radios Appear est un album brulant qui sent l'asphalte et la révolution post woodstockienne. Un feu d'artifice garage, sorti des tripes. Sorti en 1977 sur les terres australiennes, il faudra une année de plus pour que Radios Appear dépassent les frontières. Si Fun House n'existait pas, Radios Appear serait sûrement incontournable... en plus d'être culte.

Jean Jean

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