In Times New Roman…
Queens Of The Stone Age
Pistes :
- Obscenery
- Paper Machete
- Negative Space
- Time & Place
- Made to Parade
- Carnavoyeur
- What The Peephole Say
- Sicily
- Emotion Sickness
- Straight Jacket Fitting
Musiciens :
Josh Homme (chant, guitare, basse) - Troy Van Leeuwen (guitare, basse, claviers) - Michael Schuman (basse) - Dean Fertita (claviers) - Jon Theodore (batterie)…
Date de sortie
16 juin 2023
Chronique :
Le contexte a toujours son importance, son influence. Toujours. Josh sort de trois années assez cauchemardesques, après avoir lutté contre un cancer, mais pire : une bataille judiciaire contre son ex-femme. Des coups bas. Ce n’est donc pas un hasard si les Queens Of The Stone Age reviennent plus durs six ans après Villains. C’était la face plus pop du groupe de Josh Homme, un album produit – ce n’était pas un hasard – par Mark Ronson (Amy Winehouse, Lily Allen, Robbie Williams, …). Un album qui aura divisé la communauté.
In Times New Roman… est une sorte de retour aux sources, de résurgence symbolique. Josh et les Queens ont repris la main sur la production et ça se sent. C’est un album complexe à chroniquer car on ne découvre pas les Queens Of The Stone Age. Peut-être les redécouvre-t-on ? Avec ce son si reconnaissable, ce huitième disque qui vient remettre l’église au milieu du village. Il y a ces attaques de riffs bien secs (« Obscenery », « Paper Machete », « Negative »), il y a cette lourdeur caractéristique (« Made To Parade »), il y a ce swing blues (« What The Peephole Say ») et ce psychédélisme du désert (« Sicilly »). C’est un album de Queens Of The Stone Age, sans aucun doute possible, avec une pointe d’acrimonie certainement.
Il y a aussi un gros travail d’arrangements, sur les chœurs, sur les chordes, sur les harmonies. Certains argueront que ce disque manque de grands classiques, de titres puissants et durables. Mais « Carnavoyeur » est de cette trempe, indubitablement ! Son riff de basse saturée, armée de Wah-Wah et sa descente de notes jusqu’aux enfers. La voix de Josh et les chœurs sont extrêmement mélodieux. Et puis, clairement, c’est un album équilibré avec son lot de chansons à décortiquer, toutes taillées au millimètre, comme « Negative Space » ou le titre fleuve de 9 minutes en conclusion « Straight Jacket Fitting ». C’est du bon, du vrai.
Jean
