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Hideous Bastard

Oliver Sim

Pistes :

  1. Hideous (feat. Jimmy Somerville)
  2. Romance With A Memory
  3. Sensitive Child
  4. Never Here
  5. Unreliable Narrator
  6. Saccharine
  7. Confident Man
  8. GMT
  9. Fruit
  10. Run The Credits

Musiciens :

Oliver Sim - …

Chronique :

Inutile de passer par quatre chemin, Hideous Bastard est un album dense et merveilleux. Pour situer le gazier, Oliver Sim est le bassiste, mais également l’un des chanteurs et compositeurs de The XX. Hideous Bastard est son premier album solo. Sur fond de sujets graves, Sim déroule une pop sophistiquée, pleine de surprises mélodiques dont chaque recoin est parfaitement peaufiné.

Hideous Bastard est un album fondamentalement ambivalent où Oliver Sim projette ses émotions et ses distractions. Féru de films d’horreurs des années 80, il utilise toute cette imagerie et se présente quelque part sous un masque monstrueux… en témoigne déjà la pochette. Atteint du VIH depuis 17 ans, il expurge immédiatement le sujet sur le titre introductif « Hideous », certainement le plus incroyable et touchant de l’album. Ce duo offert avec Jimmy Sommerville est une réussite musicale absolue. Il pose les bases de ce disque, habité par l’électro-pop légère et les arrangements luxuriants mais subtilement feutrés.

Cette dizaine de titres a la vertu d’être à la fois très bigarrée mais très cohérente. Cherchez tant que vous voulez, difficile de jeter une seule pièce du puzzle. Et si les sujets de fond sont parfois lourds, l’album n’a rien de pesant. Il joue sur la corde sensible, prend aux tripes avec une certaine froideur (« Sensitive Child »), touchant à l’extrême (« Saccharine ») et poignant (« Confident Man »). Mais tout est tellement intéressant ! Par exemple, « GMT » est construit sur un beat froid et des chœurs vaillants, avant de finir sur un piano qui sublime le tout.

Cette première œuvre solo complète, profondément introspective, est une réussite.

Jean

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